Ah, Doctolib… cette gentille appli qui vous aide à trouver un dermatologue avant 2037 et à vous faire vacciner entre deux confinements.
Sauf qu’en coulisses, derrière les logos bleus et les notifications rassurantes, c’est un thriller politico-financier grandeur nature.
Et si le futur grand scandale public-privé français ne se cachait pas dans une seringue, mais dans une start-up ?
Une appli subventionnée comme une usine à gaz
Officiellement, Doctolib, c’est “l’innovation française” : 90 millions de patients, 420 000 soignants, et une valorisation estimée à 6,4 milliards de dollars.
En vrai ? Une entreprise bourrée d’aides publiques, pleine à craquer de données de santé, et en déficit chronique.
168 millions d’euros de pertes en 2022 pour 217 millions de chiffre d’affaires.
Oui, Doctolib est cette créature économique rare : elle perd de l’argent, mais tout le monde l’applaudit.
Et l’État ?
Il finance, il promeut, il “remercie Doctolib pour son engagement citoyen”…
Bref, il sert la soupe.
Parce que dans la Macronie, l’argent public, c’est un peu comme la paracetamol : on en distribue sans ordonnance.
“Mon Espace Santé”… ou “Mon Doctolib Santé” ? On ne sait plus
En décembre 2024, Le Quotidien du Médecin révélait un gag digne d’un sketch administratif :
l’apparition sur Doctolib d’un onglet “Carnet de santé numérique”, tellement bien foutu que même le ministère de la Santé l’a confondu avec son propre projet “Mon Espace Santé”.
Résultat ? Confusion totale.
Les médecins ne savaient plus à qui ils donnaient les infos, les patients pensaient parler à l’État alors qu’ils causaient à une entreprise privée.
Mais Doctolib rassure : “Tout est conforme, vos données sont hébergées sur des serveurs certifiés.”
Certifiés par qui ? Mystère.
On attend toujours la visite guidée.
Données médicales : le vrai or du XXIe siècle
Ce que Doctolib stocke, ce n’est pas juste votre rendez-vous chez le dentiste.
C’est votre comportement médical, vos préférences psychologiques, votre géolocalisation, et tout ce qui fait de vous un parfait cobaye marketing.
Une mine d’or pour qui sait creuser, et un cauchemar pour qui croit encore à la “souveraineté numérique”.
Mais rassurez-vous : tout va bien.
La CNIL dort, le gouvernement tousse, et Doctolib grandit.
C’est ça, le progrès à la française : privatiser la santé, mais avec un logo moderne et un slogan positif.
Nationalisation ou scandale à venir ?
Certains experts parlent déjà de nationalisation partielle, d’autres de “bombe à retardement numérique”.
Mais en attendant que le Sénat s’en mêle, Doctolib continue d’engranger les rendez-vous et les subventions.
L’entreprise est aujourd’hui un quasi-service public sans en avoir les contraintes,
et surtout sans devoir rendre de comptes à ceux qui la financent — autrement dit, nous.
Alors, Doctolib : start-up miracle, ou énième arnaque 2.0 sponsorisée par l’État ?
À ce stade, on hésite entre innovation et infiltration.
Oui, encore une appli “citoyenne” qui sent la magouille d’État à plein nez.