Ah, Paris. Ses monuments, ses embouteillages, ses rats, et… sa maire, Anne Hidalgo, championne toutes catégories du « Non mais circulez, y’a rien à voir ». Depuis cinq ans, l’association L’Union Parisienne tente de percer le mystère des notes de frais de la maire et de son cabinet pour l’année 2020. Cinq ans à frapper aux portes de la transparence municipale, cinq ans à se heurter à un mur en béton administratif. Et aujourd’hui, le Conseil d’État, dans un grand geste de lassitude institutionnelle, met fin à la procédure. Sans explication. Rideau. (source : Le Figaro)
Quand la transparence devient optionnelle (et les factures effaçables)
Rappelons que la CADA (Commission d’accès aux documents administratifs) avait déjà donné raison à l’association en 2021 : oui, ces documents sont publics, donc consultables. Mais surprise ! Quand la Ville de Paris finit par transmettre quelque chose, ce sont des factures incomplètes, truffées de trous noirs budgétaires, où les montants s’affichent comme des étoiles filantes : on les devine sans jamais vraiment les voir.
Bref, la mairie de Paris a réinventé la facture quantique : elle existe et n’existe pas à la fois.
Le Conseil d’État, ce grand prestidigitateur
Et voilà que le Conseil d’État décide, d’un revers de robe, de mettre fin à la procédure. Sans justification. Sans commentaire. Sans même un « merci d’être venus ». Une disparition plus propre que les comptes municipaux eux-mêmes.
Selon l’Union Parisienne, cette décision ne fait que « renforcer sa méfiance ». Et on la comprend : quand la plus haute juridiction administrative du pays décide de classer une affaire sans un mot, c’est qu’il y a sans doute plus à cacher que de notes de taxis.
“Notes de frais”, ou comment subventionner le mystère parisien
La transparence, c’est beau sur les affiches électorales, mais à Paris, c’est devenu un concept décoratif. Pendant que les contribuables financent les frais, ils n’ont droit qu’à un silence administratif en retour.
En clair : la mairie garde ses secrets, la justice s’en lave les mains, et les Parisiens paient la tournée sans savoir qui boit.
Conclusion
Cinq ans de bataille pour obtenir des notes de frais qu’on aurait pu résumer en trois mots : “À la bonne franquette.”
On aurait aimé un peu plus de transparence, un peu moins de passe-passe institutionnel. Mais bon, dans la République des copains et des combines, l’opacité est une valeur sûre. Et si vous trouvez ça normal… c’est que vous avez déjà payé l’addition sans le savoir.