Non, ce n’est pas une blague. Oui, c’est un document officiel. Et oui, on parle bien d’enfants de 0 à 4 ans.
Pendant que vous tentez d’apprendre à votre enfant que la prise électrique n’est pas une zone d’exploration sensorielle, l’OMS vous propose un tout autre programme : le former dès la crèche à la sexualité, à la reproduction, à la différence entre l’amour romantique et parental… et à reconnaître les « zones de plaisir » de son propre corps.
Petit florilège véridique du tableau (page 38 du PDF officiel)
Catégorie | Compétence attendue avant 4 ans |
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Corps humain | Nommer les parties du corps, reconnaître les différences physiques, exprimer ses besoins |
Fertilité et reproduction | Discuter de la grossesse, la naissance, les bébés |
Sexualité | Devenir conscient de son sexe, explorer les sensations, connaître les zones de plaisir, s’exprimer auprès du médecin |
Et tout ça, bien sûr, dans un vocabulaire adapté, mais apparemment suffisamment précis pour discuter avec des bambins de la masturbation précoce sans rougir.
« Une attitude positive vis-à-vis de son corps » : un objectif, pas une option
On pourrait se dire : « C’est bien, au moins on parle de respect du corps ».
Sauf que… **ce qui est formulé ici n’est pas un principe pédagogique, c’est un standard. Et tout standard est fait pour être appliqué, évalué… et sanctionné s’il ne l’est pas.
Le problème ? Normaliser ce qui relève encore du développement singulier, sensoriel et affectif de l’enfant, c’est courir droit vers :
- La culpabilisation précoce des parents : « Mon enfant ne parle pas encore de plaisir sexuel, est-ce normal ? »
- La pathologisation de l’innocence : « Il ne comprend pas qu’il existe plusieurs formes de famille ? Manque d’ouverture culturelle. »
- Et pourquoi pas, demain, une évaluation trimestrielle du niveau d’acceptation de son sexe biologique à 3 ans ?
L’intention n’est pas toujours le problème. L’application, si.
On nous dira : « Mais c’est pour le bien des enfants, pour lutter contre les violences, les discriminations, etc. »
Évidemment. Mais alors pourquoi commencer à 0 an ? Pourquoi exiger que le vocabulaire sexuel soit acquis avant 4 ans ?
On est ici dans une dérive pédagogique où l’enfant devient un objet d’anticipation politique, psychologique, sociétale. On plaque des concepts d’adultes sur des cerveaux en formation.
Et on oublie, au passage, que ce qui construit un enfant, c’est la sécurité, l’amour, la liberté d’explorer à son rythme — pas un programme européen d’acquisition des compétences sexuelles.
Le respect de l’enfance, ce n’est pas de tout dire trop tôt. C’est de savoir attendre.
Ce qui protège un enfant, ce n’est pas de lui imposer un vocabulaire de sexologue à 3 ans.
C’est qu’il ait des adultes stables, à l’écoute, aimants, qui savent répondre quand il demande. Pas quand un standard le prescrit.
👉 Notons que ce tableau date de 2013 — peut-être que l’OMS a changé de méthode depuis. Mais si ce document continue d’inspirer certains programmes éducatifs, il est bon d’en rire (jaune) avant qu’il ne soit appliqué sans nuance.
Page 38 – Ce tableau de l’OMS explique pourquoi votre enfant de 4 ans doit déjà parler de masturbation et de plaisir corporel..
Beaucoup de pages, le fichier peut être long à charger.. patience.. mais le plus simple est de le télécharger
📄 Document source
© BZgA (Centre fédéral allemand pour l’éducation à la santé), 2010
Version française : SANTÉ SEXUELLE Suisse, 2013
Titre : Standards pour l’éducation sexuelle en Europe
Lien : https://www.sante-sexuelle.ch/assets/docs/Standards-OMS_fr.pdf
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