Chômage post-rupture conventionnelle : « Désolé, mais vous avez cligné des yeux trop fort, on considère ça comme une démission. »
Oui, on y est presque.
Il fut un temps — pas si lointain — où, dans un éclair de lucidité sociale, on avait inventé la rupture conventionnelle. Un petit bijou d’accord mutuel, un compromis entre patron et salarié, façon « écoute, on se quitte, mais sans rancune ni huissier ».
Mais voilà : trop de Français en ont profité, et dans ce pays, quand quelque chose fonctionne pour le commun des mortels, il faut immédiatement le saboter.
Le crime de lèse-gouvernance ? Quitter son job sans faire faillite
Apparemment, toucher le chômage après une rupture amiable, c’est devenu suspect.
Comme si vous aviez osé quitter le Titanic sans attendre que l’orchestre ait fini la dernière note.
Le gouvernement ne dit pas qu’il supprimera le droit au chômage. Non, non, ce serait trop franc. Il préfère « réfléchir à une réforme ». Traduction :
« On va tellement compliquer le truc que même un notaire avec bac+12 abandonnera la procédure. »
🚨 ALERTE – Le gouvernement envisage supprimer le droit au chômage en cas de rupture conventionnelle ! pic.twitter.com/Q5nZZIJeQz
— Antoine Léaument 🇫🇷 (@ALeaument) July 23, 2025
Le nouvel art de punir l’équilibre
Si vous pensiez que négocier proprement votre départ, c’était adulte, responsable, intelligent…
➡️ Erreur.
C’est louche.
Trop de calme, pas assez de licenciement dramatique, pas de syndicaliste à l’hosto ?
→ Hop, suspect.
Un contrôle fiscal avec ça, monsieur ?
Réforme magique : tout changer, sans rien dire
Alors que propose-t-on ? 9source : BFMTV)
- Rendre l’accès au chômage plus tardif, parce qu’après tout, faut faire un peu de cardio entre deux humiliations salariales.
- Allonger les délais de carence : parce que votre banquier a toujours rêvé de voir votre compte passer à 0.
- Conditionner les droits à un effort de soumission intense : 12 mois d’ancienneté, 3 génuflexions devant France Travail et un test PCR psychologique.
Quand les politiques chient dans la caisse
Ce qu’on vous dit moins, c’est que ce dispositif coûte cher à l’État, et que l’État, en 2025, c’est ce pote qui a claqué 3 SMIC au casino et vous reproche de prendre un ticket resto en trop.
Mais ne vous inquiétez pas :
➡️ Pendant ce temps, on saupoudre des milliards les cabinets de conseil, les retraites dorées de la Macronie, ou bientôt les toilettes à 3 200€ qui analysent votre caca.
Mais vous, qui avez eu l’audace de vouloir partir proprement de votre job ?
Vous êtes l’ennemi. Le traître. Le profiteur. Le… chômeur.
Conclusion ?
La rupture conventionnelle, c’était un acte de maturité.
Mais dans la France de 2025, mieux vaut partir en hurlant, retourner une table, ou agresser le photocopieur.
Au moins, là, on vous indemnisera.