L’image d’un Président qui court, et des Français qui oublient pourquoi.
14 juillet : date historique de la prise de la Bastille, fête de la République… et désormais, moment annuel où Emmanuel Macron transforme la cour de l’Élysée en tournée promo de son ego. Cette année, alors que sa côte de popularité dégringole plus vite que le CAC 40 après un tweet de Mélenchon, voilà notre Président qui court vers les spectateurs comme une star de la K-pop vers ses groupies.
🇫🇷✈️ EN IMAGES | Emmanuel Macron a couru vers les spectateurs qui l’appelaient lors du 14 juillet.
— Cerfia (@CerfiaFR) July 14, 2025
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Le syndrome du « reviens, je t’aime » présidentiel
À peine descendu de son char républicain, le chef de l’État s’est élancé vers la foule, telle une gazelle en costume, ému par les cris de quelques irréductibles Macronistas. Le genre de scène qu’on pensait réservée à des concerts d’Indochine ou à la résurrection de Johnny, pas à un président dont les Français ne supportent plus les réformes… mais applaudissent la coupe de cheveux.
Mais qui sont ces fans ?
Des admirateurs en transe, hurlant son prénom comme s’il venait de guérir un aveugle. « Emmanueeeeel ! » – à croire qu’on était dans un remake du Messie version République en Marche.
Pendant ce temps-là, les autres Français regardent la scène en se demandant s’ils ont loupé une info, ou s’il faut aussi courir après leur banquier, leur médecin, leur fierté nationale.
Une image soigneusement millimétrée ? Jamais…
Bien sûr que non, voyons. Tout est spontané. Comme les CRS alignés à 200 mètres, les plans serrés de BFM, ou la vieille dame filmée en train de pleurer après avoir touché le bras du président comme s’il transmettait la fibre optique par simple contact.
Macron court. Mais il court vers quoi ? Vers les électeurs ? Vers 2027 ? Ou vers un remake de « La Chute », version XXIe siècle à paillettes républicaines ?
Conclusion
Une France fracturée, un président qui joue la rockstar, et une foule qui l’appelle…
Mais bon, en politique comme en télé-réalité, tant que t’as une fanbase, t’as une excuse pour continuer.