Ce 10 juillet 2025, la République a sorti les grands moyens. Gilets pare-balles, brigade financière, juges d’instruction… mais pas pour un braquage. Non. Pour une perquisition au siège du Rassemblement National.
À 8h50 précises, une vingtaine de policiers de la Brigade financière, armés et équipés de gilets pare-balles, accompagnés de deux juges d’instruction, ont investi les bureaux du premier parti d’opposition.
Objectif ? Saisir les mails, documents, éléments de comptabilité et l’ensemble des dossiers électoraux : campagnes régionales, présidentielles, législatives et européennes. En bref, toute l’activité politique du RN passe désormais à la loupe judiciaire.
« Cette opération, spectaculaire et inédite, s’inscrit clairement dans une nouvelle opération de harcèlement. »
— Jordan Bardella
Depuis 8h50 ce matin, le siège du Rassemblement National – y compris les bureaux de ses dirigeants – font l’objet d’une perquisition menée par une vingtaine de policiers de la Brigade financière, armés et en gilets pare-balles, accompagnés de deux juges d’instruction.
— Jordan Bardella (@J_Bardella) July 9, 2025
Tous les…
Une opération “spectaculaire et inédite”
Ce ne sont pas les mots de Madame Raleuse, non. Ce sont ceux de Jordan Bardella lui-même, qui, depuis son bureau désormais potentiellement mis sous scellés, s’étonne avec une sobriété remarquable de ce qui ressemble de plus en plus à un mauvais remake de Les Experts : Bercy.
« Cette opération, spectaculaire et inédite, s’inscrit clairement dans une nouvelle opération de harcèlement. »
Et de détailler, posément :
- Aucun grief clair n’a été notifié à ce stade.
- L’ensemble des archives électorales du parti est saisi.
- Et l’intervention tombe à pic, en plein pic de tension politique.
Coïncidence ? Bien sûr. Comme toujours.
Quand l’opposition grimpe… la justice débarque
Difficile de ne pas remarquer un timing digne d’un bon spin doctor.
Le RN monte en crédibilité.
Bardella dépasse les 30 % dans les sondages.
La présidentielle approche.
Et hop : perquisition préventive ?
Personne n’ose le dire à haute voix, mais dans les couloirs du pouvoir, le silence est plus sonore qu’une descente de police à l’aube.
Est-ce une coïncidence ? Peut-être.
Est-ce un message ? On vous laisse deviner.
Des gilets pare-balles… pour fouiller des bulletins
La mise en scène intrigue.
On n’est pas en train de démanteler un réseau de trafiquants d’armes. Il s’agit ici de comptes de campagne et de courriers électroniques.
Mais l’intervention est menée comme s’il fallait libérer une otage cachée sous une pile de tracts « Marine 2022 ».
Des gilets pare-balles pour de la compta ?
Voilà une façon audacieuse de redonner du panache à l’administration.
Une République sous contrôle… ou qui contrôle ?
Personne ici ne conteste que la justice fasse son travail.
Mais quand elle débarque avec les gros sabots, sans préavis clair, chez un acteur politique majeur, le doute s’installe.
Pas de théorie fumeuse ici.
Juste un fait :
Le besoin de transparence grandit à chaque silence institutionnel.
En conclusion : pas d’accusation, mais une vigilance salutaire
Ce matin, c’est le RN qui a été visé.
Demain, ce sera qui ?
📦 Le pluralisme, ce n’est pas un concept à ranger dans une boîte à archives.
C’est le droit pour tous les partis — même ceux qui dérangent — de faire campagne, sans redouter de se faire réveiller par la brigade financière.