Il y a des jours où on se dit que les Guignols de l’Info n’étaient pas juste des marionnettes rigolotes. Non. C’étaient des oracles en plastique, façon Simpson version Canal+, avec le nez pointu de Monsieur Sylvestre comme aiguille de radiesthésie corporate.
Parce qu’un sketch, vieux de plus de dix ans, qui dézingue la surenchère vaccinale des grands laboratoires… et qu’on regarde aujourd’hui avec une sensation de déjà-vu clinique ?
Ça mérite un petit rembobinage pour cause de troublante prescience.
« Une fille tombe malade après une injection ? Pas grave, on a déjà un produit pour ça. Et s’il la rend plus malade, devinez quoi ? Encore un nouveau traitement. Et ainsi de suite… »
Les Guignols avaient tout compris.
Le business modèle : un effet secondaire → un traitement → un effet secondaire → un traitement.
Et à la fin, c’est qui qui tousse ? Pas le labo.
Santé publique ou chaîne de production ?
À l’époque, on riait jaune en entendant parler de vaccins testés sur des souris qui se souvenaient que le fromage c’était bon, mais qu’il fallait se méfier des chats.
Aujourd’hui, on a des vaccins autorisés en procédure accélérée, testés sur des cohortes réduites, et des effets secondaires qui font de la gymnastique sémantique pour ne surtout pas s’appeler « effets secondaires ».
Mais quand une blague résume en 2 minutes ce que des commissions parlementaires n’osent même pas formuler clairement, c’est qu’on est face à un bijou de lucidité comique.
Une bague contre les maladies ? Et pourquoi pas une application pendant qu’on y est ?
Le moment où on atteint le sommet du sketch ?
Quand le personnage propose une « bague d’immunité ». Oui, une bague. Tu la portes, et ça te protège de tout. Du rhume à la peste, en passant par le VIH.
Et tu sais quoi ? Ça semble presque moins absurde aujourd’hui qu’un pass sanitaire pour aller boire un café en terrasse.
Parce que finalement, qu’est-ce qu’on nous vend depuis des années ?
Des remèdes. Des traitements. Des solutions marketing.
Et tant pis si le traitement A t’oblige à prendre le traitement B, qui nécessite un traitement C pour soulager l’effet du B, déclenché par le A.
Mais c’est couvert par la sécu, hein, donc on ne dit rien.
« Et si c’était pas juste un sketch ? »
Rétrospectivement, on peut s’interroger.
Les Guignols, c’était du divertissement ?
Ou des archives de clairvoyance pharmaco-satirique ?
Parce qu’en 2025, pendant qu’on se pose encore des questions sur certains vaccins, leurs essais cliniques express et la transparence des labos, ce vieux sketch a l’air moins caricatural que nos bulletins officiels.
Et pendant que les autorités de santé tentent de colmater les fuites d’informations à coups de déclarations, il y a dix ans, des marionnettes posaient déjà les vraies questions… avec des gags, des rires en boîte et une ironie bien plus piquante que la piqûre.
À revoir d’urgence (et avec les yeux grands ouverts)
On ne sait pas ce qu’ils fumaient à Canal+ à l’époque, mais clairement, leurs marionnettes voyaient venir le délire techno-sanitaire avec un sérieux coup d’avance.
Entre les souris trop intelligentes, les vaccins à tiroirs, et la bague magique, on a une satire devenue documentaire.
Alors si vous aussi, vous trouvez que l’actu ressemble de plus en plus à une rediffusion mal doublée, allez revoir ce sketch. Il est plus d’actualité que jamais.