« Toute la famille Bayrou savait » : l’ancien élève de Bétharram brise enfin l’omerta

Dans la grande tradition catholique française, il y a la messe du dimanche, la bise à l’abbé, et… la baston derrière la statue de la Vierge. Bienvenue à Bétharram, pensionnat béarnais autrefois sanctuaire éducatif, aujourd’hui point Godwin des violences scolaires. Et au premier rang des spectateurs silencieux ? La famille Bayrou, version grande distribution du silence complice.

En classe avec le fils du ministre : bénissez leurs absences !

Éric Arassus, ancien élève de Notre-Dame de Bétharram (qu’on aurait pu rebaptiser « Notre-Dommage »), raconte avoir mangé bien plus de gifles que d’hosties entre 1993 et 1996. (source : France 3) Il partageait les bancs de l’école avec Calixte Bayrou, fils de François Bayrou, alors ministre de l’Éducation nationale. Vous savez, ce poste où on est censé protéger les enfants.

Calixte, lui, était externe. Traduction : il dormait chez papa-maman pendant que les autres se faisaient passer à tabac sur le perron sacré de la cour, en face de la Vierge Marie. Une ambiance à mi-chemin entre l’Inquisition et un bootcamp militaire.

« Calixte, tu pourrais peut-être en parler à ton père ? » — Éric, probablement en train de se faire gifler entre deux Ave Maria.

Madone Bayrou et les prières d’occultation

Car oui, madame Elisabeth Bayrou, elle aussi présente sur les lieux, n’était pas la dernière à invoquer le pardon divin. Pas pour les coupables hein, non : pour les enfants. Oui, ceux qui prenaient des coups de javelot ou de bambou, ou restaient agenouillés dehors toute la nuit. C’est vrai que, parfois, une bonne prière vaut bien une absence de signalement.

On parle quand même de 200 plaintes, d’un collectif de victimes, de surveillants condamnés, et de parents d’élèves ayant porté plainte dès les années 90. Et pourtant, personne, ni François, ni Elisabeth, ni Calixte, n’a jugé bon de sonner la cloche.

« Tu pardonneras mon enfant, un jour, le bon Dieu fera le nécessaire. »
— Traduction catéchétique de : « Débrouille-toi, je ne veux pas faire de vagues. »

Silence radio, mais prières bien reçues

Le clou du chapelet ? Le fait que François Bayrou se soit rendu sur place, ait été alerté par une prof de maths (qu’on a pris soin de faire passer pour une hystérique), ait vu les alertes médiatiques… et qu’il ait gardé le silence. Sans doute était-ce une stratégie pédagogique pour apprendre aux élèves la résilience… ou l’auto-flagellation.

Et maintenant qu’il est Premier ministre, c’est fou comme les micros s’ouvrent, les plaintes sortent du confessionnal et que la vérité suinte à travers les murs de ce collège aussi sanctifié que sinistré.

« Si Bayrou n’était pas Premier ministre, est-ce qu’on nous écouterait ? »

— Non Éric. On aurait juste ajouté une bougie sur l’autel et demandé une offrande.

Conclusion : entre silence béat et aveuglement mystique

L’histoire de Bétharram, c’est l’allégorie parfaite de notre vieille République : une église, un élu local, un paquet de signalements étouffés, et des enfants qu’on prie d’oublier. Littéralement.

Alors, François Bayrou savait-il ? Éric Arassus le pense. Nous, on prie juste pour que la justice, elle, ait enfin la foi. Et accessoirement, un peu plus d’efficacité que les sermons d’Elisabeth.

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