« Fermer l’usine, fuir les responsabilités, refuser les prises de sang… L’élégance industrielle dans toute sa splendeur. » – Madame-Raleuse.com
Dans la catégorie “comment s’enfuir en douce sans assumer les dégâts”, on demande l’usine Chemours, à Villers-Saint-Paul dans l’Oise.
Un modèle du genre : une fermeture surprise, des salariés laissés avec leurs toxines en souvenir, et une direction qui refuse tout bonnement de payer les prises de sang pour mesurer l’impact de ces jolis petits PFAS. Vous savez, ces polluants éternels qu’on retrouve jusque dans les œufs, les poissons… et maintenant, les poumons des ouvriers.
PFAS : plus éternels que l’emploi
59 salariés, du jour au lendemain, à la rue. (source : Reporterre)
Pas juste virés, non. Possiblement empoisonnés, mais avec le sourire et un petit mot corporate : “Nous changeons de stratégie”. Traduction ?
👉 “On s’en va avant que la loi ne nous rattrape.”
Parce que ces chers PFAS, ces molécules indestructibles, perturbateurs endocriniens, potentiellement cancérigènes, commencent à faire tâche dans les bilans RSE.
Alors on plie bagage avant que ça pue trop. Littéralement.
Prises de sang refusées : « Vous avez été contaminés ? Merci de votre participation. »
Les salariés ? Inquiets. Légitimement.
Ils demandent juste un test, un truc simple : savoir s’ils ont des cochonneries dans le sang. Et que fait Chemours ?
Elle dit non.
Parce que, tu comprends, 150 euros la prise de sang, ça ferait tache sur le compte offshore du board de direction.
Et puis, il ne faudrait pas ouvrir la boîte de Pandore des responsabilités, hein. On risquerait de devoir reconnaître des maladies professionnelles. Quelle horreur.
L’État ? Invisible. La région ? Muette. Le sol ? Pollué.
On a quand même une boîte qui a touché 800 000 euros de subventions publiques pour développer une activité… qu’elle n’a jamais lancée.
Et aujourd’hui ? Elle laisse derrière elle une ardoise environnementale, de l’eau polluée, des œufs impropres à la consommation, et un silence institutionnel aussi lourd qu’un bidon de produits surfactants.
Mais on vous rassure : “La loi prévoit que l’entreprise dépollue son site.”
LOL. C’est mignon, la loi.
Quand on te pollue, on t’explique que ce n’est pas si grave (et surtout, qu’il faut partir sans faire de bruit)
Ce qu’on découvre ici, c’est le visage souriant du capitalisme toxique :
- Tu pollues.
- Tu touches les aides publiques.
- Tu fous le camp.
- Tu laisses les salariés gérer la merde, et les collectivités… nettoyer à tes frais.
Pas de loi claire sur les PFAS, pas de seuils réévalués, pas de suivi médical post-exposition généralisé.
Mais un super kit de départ avec option silence radio.
Conclusion :
Bienvenue en France, pays où on peut être intoxiqué au travail, viré sans ménagement, et ignoré par les autorités… le tout avec élégance.
Les PFAS, eux, ne partent jamais. Contrairement à Chemours.
Mais chuuuut, ne faisons pas de vague.
On pourrait déranger les investisseurs.