Ah, la politique française, ce feuilleton qui mêle drame, comédie et une bonne dose de ridicule. Un de mes fidèles lecteurs, dont je salue l’acuité, m’a posé une question en apparence simple : « C’est qui qui met le bordel ? ». Spoiler : il faudrait un tableau Excel pour lister les candidats, mais aujourd’hui, concentrons-nous déjà sur François Bayrou, notre Richard Gere et son irrésistible sens de la contradiction… et du Falcon présidentiel, pour fouiller ensuite les placards à Macron !
Bayrou, l’écolo qui aime les jets (et pas ceux en papier)
François Bayrou, celui qui devait incarner la sobriété budgétaire pour sauver notre pays de son abyssal déficit public, commence bien sa mission. Comment ? En se rendant à Pau à bord d’un Falcon 7X présidentiel, évidemment ! Parce que pour voter une aide de 25 000 euros pour Mayotte, il fallait bien dépenser environ 12 000 euros de carburant et mobiliser une équipe de sécurité.
✈️🇫🇷 FLASH – François Bayrou a utilisé un jet Falcon 7X présidentiel pour se rendre à Pau, assister au Conseil municipal et voter une aide de 25 000 euros pour Mayotte.
— AlertesInfos (@AlertesInfos) December 16, 2024
Coût estimé pour 2h de vol ≈ 12 000 euros, sans compter le coût de la sécurité et de l’équipe qui… pic.twitter.com/gGiZ40UX8w
Yaël Braun-Pivet, toujours fidèle à elle-même, avec cette capacité inégalée à mêler indignation feutrée et rappels bien sentis de ses grands principes. Cette fois, elle déplore que François Bayrou n’ait pas pris l’avion pour aller soutenir les sinistrés. (source : RTL) Oui, parce que rien ne dit « soutien aux sinistrés » comme une petite visite express en jet privé, histoire de poser pour quelques photos et distribuer des poignées de mains crispées. Les sinistrés attendaient ça, c’est sûr : François en costume trois pièces sur la piste d’atterrissage.
Et pendant ce temps, les députés grincent des dents, quand il tente de justifié son déplacement à Pau, outrés par son ton et son incapacité évidente à tenir un discours approprié. Apparemment, maîtriser l’art oratoire, c’est comme gérer la dette : pas son fort.
Son comportement, sa posture, son discours, même la façon de tenir le micro, le ton…c'est usant en réalité. Comme l'impression qu'ils vont tous y passer, et comme nous le savions déjà il n'a pas les compétences.
— LeeLoo (@Loo_Atreides) December 17, 2024
Fatigue. #DirectAN #Bayrou pic.twitter.com/x1fAHhUCGw
Les Mahorais n’ont ni eau, ni électricité, ni logement, mais rassurez-vous, François Bayrou a la solution miracle pour leur venir en aide : un bon vieux vaccin ! Avec son enthousiasme quasi-religieux pour la piqûre salvatrice, il a fièrement lancé : « L’important, c’est de vacciner ! ».
Risques sanitaires à Mayotte : "Nous avons demandé que se constituent des stocks de vaccins qui sont en train d'être mis en place, pour une conservation optimale, à La Réunion, et immédiatement projetables à Mayotte", précise @bayrou.#DirectAN #QAG pic.twitter.com/Sts2EgiNw2
— LCP (@LCP) December 17, 2024
Petite question, François : vous avez prévu de vacciner où exactement ? Sous un cocotier, à la lueur d’un téléphone en mode lampe torche ? Parce que sans nourriture ni abri, remplir un centre de vaccination risque d’être légèrement compliqué. Mais bon, pourquoi s’attarder sur des détails matériels quand on peut brandir une seringue comme réponse universelle ? Priorités, toujours.
Mais ce n’est pas tout, Yaël en a profité pour glisser son classique préféré : son opposition au cumul des mandats. Un peu comme une playlist Spotify où le même titre revient encore et encore. C’est beau la constance, même si, à force de répétitions, on finit par se demander si ce n’est pas une manière subtile de dire : « François, mon coco, t’as pas l’impression de tirer un peu sur la corde ? »
Allez, Yaël, encore un effort et vous pourriez presque nous convaincre que vos positions sont guidées par la sincérité et non par une petite envie mesquine de tacler votre voisin de la classe politique. On adore.
Cumuler ou ne pas cumuler ? La grande volte-face de 2024
Bayrou, c’est aussi le champion de l’opportunisme. En 2007, il tonnait contre le cumul des mandats, (source : Bayrou-Blog) pour finalement les collectionner en 2024 comme on collectionne les Pokémons. À Pau, au Conseil municipal, un élu n’a pas pu s’empêcher de lâcher la vérité : « On n’est pas là pour faire du show, monsieur Bayrou… mais qu’est-ce que vous faites là ? ». Bonne question !
Conseil Municipal de Pau.
— Duval Philippe (@p_duval) December 16, 2024
"On n'est pas là pour faire du show monsieur Bayrou… moi la première question qui me vient c'est qu'est ce que vous faites là ?" pic.twitter.com/BprRQWEPbI
Une dette doublée à Pau, un déficit en explosion : le nouveau modèle économique
Vous pensiez que François Bayrou allait sauver les finances publiques ? C’est mignon. Petit rappel : sous sa gestion, la dette de Pau a tout bonnement doublé. (source : Le Figaro) Oui, vous avez bien lu. Et maintenant, c’est lui qu’on envoie redresser la barre nationale. Imaginez un capitaine de navire qui coule son propre bateau et se retrouve promu amiral. Logique, non ? Avec des solutions comme celles de Bayrou, autant distribuer des tickets pour le Titanic 2.0 : l’État français.
Macron, le roi des petits caprices
Ah, la responsabilité ! Un mot jeté comme une grenade à chaque fois qu’il faut pointer du doigt les « extrêmes » qui perturbent la stabilité. Quand Barnier a été renversé, la Macronie a sauté sur l’occasion pour distribuer les bons points et les blâmes : « Regardez-les ces irresponsables, ils ne savent pas gérer la démocratie ! »
Mais voilà, quelques jours plus tard, notre Président chéri nous rejoue sa partition préférée : celle du chef d’orchestre capricieux, bien décidé à semer le chaos… pardon, la stabilité sous sa vision divine.
D’abord, on nomme un Premier ministre sous la contrainte, puis on saborde les petits arrangements dans la foulée. Et qui c’est qui bloque François Bayrou ? Oui, François, l’homme des Pyrénées, celui qui voulait tranquillement jouer au casting des ministres dans son salon béarnais. Il avait sûrement déjà prévu la couleur des rideaux pour sa grande annonce. Pas de chance, voilà qu’Emmanuel « Maîtrise Totale » Macron débarque et lui met la pression. « Non François, moi je veux des noms et des propositions tout de suite ! » (source : L’indépendant)
Coup de génie : pendant qu’on s’écharpe pour savoir qui met les ministres où (et qui prend l’avion pour Mayotte ou reste à Pau), la Macronie fait ce qu’elle fait de mieux : donner des leçons d’ordre tout en plantant des bâtons dans ses propres roues.
Et alors qui qui fout le bordel ?
Mais alors, dans ce grand bazar démocratique, qui met le bordel ? Parce que s’il faut un coupable, il semblerait que l’Élysée se regarde un peu trop dans le miroir en ce moment. À force de multiplier les exigences contradictoires, on finit par donner raison à ceux qui critiquent : la Macronie est à la stabilité ce que Cyril Hanouna est au débat politique. Spectacle garanti, résultats beaucoup moins sûrs.
Rassurez-vous, demain, François Bayrou aura peut-être ses ministres. Ou peut-être pas. Pendant ce temps-là, les « extrêmes » regardent tout ça avec une grimace goguenarde. L’ironie dans tout ça ? C’est que plus le Président cherche à imposer sa vision « responsable », plus il ressemble à celui qui souffle sur les braises.
Alors, Manu, la prochaine fois qu’il faudra désigner les fauteurs de trouble, commence par jeter un coup d’œil sous le tapis de l’Élysée. On y trouve parfois de belles surprises.
Madame-Raleuse.com vous remercie pour vos contributions, chers lecteurs. Continuez à m’envoyer vos réflexions (et vos liens croustillants) pour qu’ensemble, nous fassions briller la vérité… ou au moins, un peu de sarcasme. 😉
Citation de Madame-Raleuse.com
12 000 € pour un jet, 25 000 € pour Mayotte : cherchez l’erreur !
Exprimez-vous !
D’après vous qui sème le chaos ?👉 Donnez votre avis dans les commentaires, Emmanuel Macron ou François Bayrou ?
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Attention, ici, l’actualité est revisitée avec une touche d’ironie et de second degré. Ce contenu est purement humoristique et n’a pas vocation à refléter une vérité absolue. Prenez-le pour ce qu’il est : une invitation à rire et à réfléchir, rien de plus ! 😏
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