« Famille je vous hais… surtout si vous êtes réfugiée, brune, pauvre, et que vous avez le malheur d’espérer un avenir dans un pays où la neige tombe plus souvent que la compassion. »
Accrochez vos ceintures, l’Autriche vient d’inventer le concept de « famille en option ». Oui, vous avez bien lu. Ce petit joyau alpin, mieux connu pour ses valses que pour ses valeurs, vient de suspendre le regroupement familial pour les réfugiés. (source : Le Temps) Parce que quoi de mieux, en pleine montée de l’extrême droite, que de faire campagne sur le dos de mômes séparés de leurs parents ?
La grosse artillerie rhétorique : « Nous n’avons plus la capacité d’intégrer ». Il est vrai que les écoles de Vienne, débordées par trois cartables et deux trousses venus d’ailleurs, s’effondrent sous la pression. L’Autriche tremble, mes amis, elle n’a plus de crayons de couleur pour tout le monde. L’angoisse.
« On vous protège, mais sans vos gosses »
L’excuse est aussi fine qu’un schnitzel sous vide : “il faut préserver les ressources”. Traduction UERSSienne : “vous pouvez venir travailler et mourir chez nous, mais de grâce, laissez vos enfants au pays, ça fait désordre sur les cartes postales”.
Parce que oui, dans la grande tradition de la novlangue de l’UERSS, cette décision « temporaire de six mois renouvelables » — qui sent bon la suspension jusqu’en 2027 et plus si affinités — est un acte de responsabilité, voyons. On appelle ça « prioriser la capacité d’intégration ». C’est plus joli que dire “foutez-nous la paix avec vos histoires de liens du sang”.
De la valse à l’amnésie historique
Ironie suprême, ce pays qui a connu l’exil, la guerre, les déplacements forcés… fait aujourd’hui la leçon en suspendant les droits les plus fondamentaux. Mais chut. On ne va pas rappeler que la Déclaration universelle des droits de l’homme mentionne le droit à la vie familiale. Ce serait impoli, et totalement contre-productif quand on a une extrême droite à nourrir dans les sondages.
Hypocrisie made in UERSS
Personne à Bruxelles ne semble s’émouvoir. La Commission européenne, toujours prompte à dégainer une directive sur la taille des concombres ou l’inclusivité des messages de Noël, regarde ailleurs. Le silence est d’or. L’or des élections à venir, sans doute. Faut pas fâcher les électeurs qui confondent réfugiés de guerre et vagues zombies assoiffés de prestations sociales.
Résumons : le message est clair
“Viens seul, meurs discret, et ne laisse pas de descendance. Le bonheur est dans la solitude administrative.”
La famille ? C’est dépassé. Le nouveau modèle européen, c’est l’individu isolé, docile, numérisé, et surtout pas encombré d’attaches humaines. À croire que la dernière chose que nos technocrates tolèrent, c’est qu’un môme pleure pour retrouver sa mère. Ça fait désordre dans la grande marche transhumaniste.
En résumé pour les flemmards
- L’Autriche devient le premier pays de l’UERSS à suspendre le regroupement familial pour les réfugiés.
- Motif officiel : « on n’a plus la place » (traduction : « on n’a plus la foi »).
- Droit international bafoué ? Bah, une tradition européenne.
- Bruxelles ? Silence radio. Faut dire que ça pourrait donner des idées aux voisins.