Ah, le progrès.
Autrefois, on avait le droit de vote à 21 ans, comme une entrée solennelle dans la citoyenneté. Puis ce fut 18 ans, parce qu’on pouvait bien mourir pour la patrie, alors autant pouvoir cocher une case. Et maintenant ? Bienvenue dans l’ère du suffrage acnéique.
La démocratie en panique : « vite, un ado pour me sauver ! »
Le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe, dans un rapport de 2022, propose une solution miracle à la désertion des urnes : filer des bulletins de vote à des ados qui n’ont même pas encore fini de muer.
Parce qu’apparemment, la solution au désintérêt massif des jeunes adultes pour les élections, ce n’est pas de se remettre en question. Non. C’est de descendre plus bas dans l’âge, là où les électeurs n’ont pas encore appris à dire non sans trembler.
« Les 16-17 ans sont encore à l’école, c’est donc le moment idéal pour leur inculquer l’importance du vote », dit le rapport.
Traduction : tant qu’ils sont encore captifs dans le système éducatif, profitons-en pour les dresser au vote utile.
Éducation civique ou endoctrinement politique ?
On nous vend le tout avec un joli ruban : l’éducation civique obligatoire dès 12 ans. Parce que si l’enfant roi n’a pas encore assez de cours sur le consentement, la diversité et l’écologie responsable, on va pouvoir lui ajouter une petite couche sur les joies du suffrage et les bienfaits de la gouvernance locale.
Et puis franchement, qui ne rêve pas d’entendre Kevin, 16 ans, nous expliquer qu’il a voté écolo parce qu’ils ont promis du Wi-Fi gratuit et une piste de skate ?
Mais c’est ça, la jeunesse engagée : elle veut changer le monde, entre deux vidéos TikTok.
Des cobayes démocratiques ? Oui, mais uniquement aux municipales
Heureusement, on ne va pas lâcher les ados sur les présidentielles tout de suite. Le plan, c’est de les tester d’abord sur les élections locales. Là où personne ne vote déjà, donc on risque pas de dérégler l’équilibre. Une sorte de bac à sable électoral, avec des bulletins en papier au lieu de pelles en plastique.
Et comme le dit très sérieusement le rapport : “Le niveau territorial est le terrain idéal pour expérimenter la réduction de l’âge de vote.”
Expérimenter, donc. Oui, comme dans une salle de chimie mal ventilée, sauf qu’ici, ce sont les fondements de la démocratie qu’on agite à coups de pipettes.
Mais pourquoi tant de zèle ?
La réponse est dans les chiffres : les vieux votent, mais meurent. Les jeunes ne votent pas, mais vivront encore longtemps. Il faut donc les ferrer tôt, créer une « habitude de vote ». Comme on crée une habitude de fumer, sauf qu’au lieu de tabac, on leur roule des programmes électoraux moisis.
Et si jamais ils se plantent ? Pas grave, ils auront “appris”.
Mais le reste du pays, lui, en subira les conséquences pendant cinq ans.
À quand le vote à 12 ans ? Ou le suffrage universel Pokémon ?
Soyons honnêtes : le vote à 16 ans est une rustine sur le Titanic. Ce n’est pas en rajeunissant l’électorat qu’on rend la politique plus crédible. C’est en rendant les politiciens moins risibles.
Mais ça, c’est une autre histoire.
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Attention, ici, l’actualité est revisitée avec une touche d’ironie et de second degré. Ce contenu est purement humoristique et n’a pas vocation à refléter une vérité absolue. Prenez-le pour ce qu’il est : une invitation à rire et à réfléchir, rien de plus ! 😏
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