Pas de pangolin transgénique, pas de virus échappé d’un frigo P4, pas de Bill Gates en blouse blanche. Juste la réalité, complexe, rugueuse, et souvent déformée par l’obsession du “grand complot” ou du “sauveur vaccinal”. Didier Raoult, qu’on a vite fait de coller dans la case complotiste ou gourou marseillais, remet une couche de science dans une soupe médiatique qui sent le thriller hollywoodien rassis.
Et cette fois, il cite 1984. Oui, Orwell. Pour parler des prophéties qui fabriquent la peur, des labos qui fleurissent sur commande, et des épidémies fantasmées qui justifient des fortunes.
Pseudo-prophéties et vrais profits
Raoult ne nie pas la pandémie. Il démonte les raccourcis faciles : non, le virus ne vient pas forcément d’un labo P4. Non, ce n’est pas un roman de Stephen King réalisé par des scientifiques fous. Et surtout, non, on ne crée pas des virus infectieux en claquant des doigts, même dans les séries Netflix à 40 millions l’épisode.
“On vous fait croire que l’on peut créer un virus infectant l’homme et créant une épidémie… et JE SAIS que cela n’est pas possible.”
Mais il pose LA vraie question : et si l’hypothèse du labo était devenue un alibi ? Un prétexte idéal pour financer des centres ultra-sécurisés, des projets opaques, et des experts toujours à deux doigts de nous sauver de la catastrophe… qu’ils annoncent depuis 30 ans ?
Les racines du virus ? Naturelles… et oubliées
Raoult rappelle aussi que le SARS-CoV-2 mute, se recombine, se transforme, qu’il n’est pas le premier de son espèce, et que ses ancêtres rôdaient déjà chez les chauves-souris bien avant que Wuhan devienne le mot le plus cité de la décennie.
Le racoon dog, petit mustélidé sensible aux coronavirus, traînait bien sur le marché de Wuhan, porteur de séquences virales. Une hypothèse naturelle, documentée, mais trop peu sexy pour TikTok.
Science ou scénario catastrophe ?
Depuis la comédie du bioterrorisme de 2001 jusqu’aux fausses alertes de pandémies hémorragiques qui reviennent tous les dix ans, le marché de la peur est florissant. Raoult le dit lui-même : “c’est devenu un marché inouï dont il faudrait démontrer qu’il ne s’agit pas d’un gaspillage monstrueux.”
Et pendant que certains se passionnent pour le virus de labo, d’autres regardent l’épidémie de crédulité, de dépenses inutiles et de propagande sanitaire bien huilée.
Le vrai virus, ce n’est peut-être pas celui qu’on croit. Ce sont les récits prêts à l’emploi, les financements sans contrôle, et les injonctions à croire sans comprendre. Didier Raoult, lui, a choisi de lire. Et de citer Orwell. Pas pour s’en moquer. Pour alerter
✍️ Signé Madame-Raleuse.com, où on peut critiquer un complot sans défendre les laboratoires, et vice-versa.