Bienvenue dans la France de demain : une démocratie où l’on vous écoute, vous surveille, vous condamne. Bref, une démocratie qui vous veut du bien. Même muselé.
lorian Philippot a tiré la sonnette d’alarme, mais il va falloir hurler dans un porte-voix : la proposition de loi 1535, déposée le 10 juin 2025 (source : Assemblée nationale) par 27 députés LR-RN (Les Républicains Ralliés au Nouveau Régime, ou La République Répressive Nouvelle pour les intimes), est peut-être la pire attaque contre la liberté d’expression de ces cinquante dernières années.
Un texte en cinq articles. Cinq, comme les doigts de la main… qui va bientôt vous coller une amende pour avoir ouvert la bouche.
“Anti-républicain” : le nouveau mot magique pour faire taire les gêneurs
L’objectif affiché ? Interdire les propos “anti-républicains”.
La réalité ? Personne ne sait ce que ça veut dire. Pas même ceux qui ont pondu le texte.
L’article 1 est un chef-d’œuvre de flou législatif. Il parle de “propos de nature à remettre en cause les valeurs fondamentales de la République”.
👉 Traduction : si tu critiques le gouvernement, les institutions, la police, ou les absurdités en bande organisée du Conseil d’État, tu deviens un suspect.
Jusqu’à 5 ans de prison pour une opinion ? Oui, c’est sérieux.
Tu postes un message un peu salé sur les réseaux ?
Tu fais une vanne borderline en réunion ?
Tu débats entre potes sur la dérive autoritaire ?
➡️ 3 ans de prison + 45 000 € d’amende.
➡️ Et si c’est en public ou sur internet : 5 ans + 75 000 €.
C’est pas une blague. C’est la République à l’envers, version panique intégrale.
Réseaux sociaux, collectifs, assos : tout le monde dans le viseur
Les plateformes devront retirer les contenus “anti-républicains” dans un “délai raisonnable”.
Autrement dit : immédiatement, sans réfléchir, sous peine d’être les prochaines sur la liste.
Les assos, collectifs, entreprises, apéros citoyens ou même podcasts mal lunés ?
➡️ Dissolution administrative express.
Le tout sans recours, façon douche froide sous décret.
1984 en VOD sur TF1 ?
On nous avait promis le progrès, le débat, la démocratie participative.
On nous livre la peur, l’arbitraire, et le silence obligatoire.
Parce que dans cette loi totalitaire en pantoufles, la liberté d’expression devient un luxe dangereux, un objet subversif à planquer sous le matelas. Et si tu tiens à la tienne, tu ferais mieux de réviser ton catéchisme républicain version 2.0 :
“Je crois en l’État, en sa bienveillance, en ses amendes et en sa prison.”
La République n’a pas peur des mots, sauf quand ils la dérangent
Alors, Français encore un peu libres, c’est le moment de parler. Avant que cela ne devienne interdit.
Parce qu’à ce rythme, bientôt, râler sera un acte terroriste, et penser autrement un délit d’opinion.