Bienvenue dans la France de 2026, où l’on ne sait plus très bien si l’Éducation nationale s’occupe d’enseigner, ou si elle s’est reconvertie en guichet mobile de la vaccination publique.
Après la tempête médiatique sur la piqûre imposée aux tout-petits, voici venu le tour des collégiens, ces ados qui n’ont déjà pas demandé à vivre, encore moins à servir de cobayes administratifs entre deux interros surprises.
Cette fois, le gouvernement dégaine la double dose plaisir :
HPV+ Méningocoque ACWY (source : Jean-Marc morandini)
Le combo gagnant, à recevoir directement dans ton collège entre la cantine et le cours de techno.
Une nouvelle formule 2-en-1, comme un shampoing, mais offerte par l’État.
Le collège : ce lieu magique où l’on n’a plus de profs mais où l’on a des vaccins en stoc
C’est fascinant :
On manque de remplaçants ?
On manque de surveillants ?
On manque de salles non effondrées ?
On manque de chauffage ?
On manque de moyens partout ?
Mais pour vacciner, là, mystérieusement, tout fonctionne.
C’est presque émouvant.
On n’a pas réussi à fournir un seul psy scolaire pour 300 élèves,
mais une campagne de vaccination à dimension nationale, là oui,
ça s’organise en deux communiqués, trois mails et un slogan.
Les parents signent, l’État pioche, les labos encaissent.
La procédure ?
Ultra-simple :
- un mot dans le carnet,
- une signature parentale,
- le carnet de santé (qu’on retrouve par miracle pour l’occasion).
Après la polémique du vaccin des nourrissons, l’État a visiblement retenu une leçon :
ne surtout pas laisser dégonfler le momentum.
Quand on lance une saison 1 controversée, on prépare la saison 2 dans la foulée.
Bienvenue dans
« Vaccination — Le Collège contre-attaque »,
une production Santé Publique France.
Cette fois, on ne vaccine plus les bébés qui ne peuvent pas protester.
On vaccine les ados qui… protesteront, mais trop tard :
l’aiguille aura déjà fait son travail.
Et si on arrêtait de faire semblant ?
On peut aimer, détester, s’en moquer :
mais la stratégie devient tellement prévisible qu’elle en perd son suspense.
D’abord les bébés.
Puis les collégiens.
Ensuite ?
Les lycéens ?
Les étudiants ?
Les retraités déjà faits, les actifs en cours, il reste qui ?
Les animaux domestiques ?
L’objectif, officiellement, c’est “la protection durable”.
Officieusement, c’est un peu comme les DLC sur un jeu vidéo :
chaque année apporte une nouvelle extension.
Conclusion : après les bébés, les collégiens. Après les collégiens… surprise ?
Madame-Raleuse.com observe la scène avec un mélange de lassitude et de fou rire nerveux.
On ne débat même plus.
On déroule un calendrier vaccinal qui ressemble désormais à un agenda Google :
tous les âges, toutes les classes, tous les lieux.
On ne construit plus la confiance : on construit la logistique.
