Ah, les grandes heures de la République spectacle ! Cette fois-ci, ce n’est ni un débat houleux ni un lapsus présidentiel qui fait trembler les murs de la démocratie… mais une vidéo. Oui, vous avez bien lu. Une simple projection HDMI a suffi à transformer une audition de François Bayrou en foire d’empoigne digne d’un mauvais épisode de Caméra Café version UERSS.
Tout commence comme une séance (presque) normale de la commission d’enquête sur la très sainte affaire Bétharram, ce petit bijou politico-religieux qui mêle spiritualité, gestion des deniers publics et amitiés opportunes. Un Bayrou un brin tendu, une présidente de commission bien décidée à garder le contrôle, et une atmosphère déjà aussi fraîche qu’un open-space non climatisé en août.
Mais voilà. À l’instant fatidique, le drame. L’élu béarnais tente de dégainer… une vidéo. Panique à bord.
« Vous m’avez demandé de vous soumettre à l’avance les documents et je n’avais aucune envie de vous soumettre les documents », balance-t-il, la main sur le cœur et le HDMI dans l’autre.
Oui, le président du Modem, haut-commissaire au Plan et grand moralisateur devant l’Éternel, explique sans trembler qu’il n’a pas envie de respecter les règles. Un petit caprice de transparence pour celui qui clame, la larme à l’œil, sa foi inébranlable dans les institutions ? Allons bon.
Quand l’indignation devient un art de vivre
Face à la présidente médusée de la commission – qui croyait naïvement qu’un minimum de procédure existait encore au Frankistan – Bayrou sort l’arme fatale : le sentiment d’injustice. L’objectivité de la commission est remise en cause, le contrôle parlementaire qualifié de biaisé, et le tout saupoudré d’un :
« Je ne vois pas de quoi vous avez peur madame ».
Un bon vieux renversement accusatoire des familles. On applaudit.
HDMIgate et théâtralisation du désordre
Car pendant que l’équipe parlementaire essaie tant bien que mal de faire fonctionner un vidéoprojecteur récalcitrant (spoiler : ça ne marche jamais du premier coup, surtout en séance officielle), Bayrou s’enfonce dans son rôle de martyr républicain.
Le son ne sort pas ? Ce n’est pas un problème, l’essentiel est ailleurs. L’essentiel, c’est d’avoir essayé. Comme dirait l’Education nationale, « l’effort compte plus que le résultat ».
Mais que contenait cette fameuse vidéo si précieuse que Bayrou voulait imposer sans prévenir, comme une réforme des retraites ? Un élément « essentiel à l’affaire », selon lui. Autant dire que dans un système où la transparence n’est qu’une option, l’essentiel devient subitement… très flou.
Bétharram, ce miroir déformant de la politique française
Car au fond, cette affaire Bétharram n’est qu’un énième exemple du grand théâtre national : copinages, déni, arrogance, et refus du moindre contrôle qui ne serait pas validé par le pouvoir en place. Et que dire de Bayrou, ce vieux routier de la morale républicaine, qui finit par balancer des « je n’avais aucune envie » comme un ado à qui on demande de ranger sa chambre ?
Le Frankistan n’a plus besoin de censure officielle : l’opacité consentie suffit à elle seule à museler la vérité.
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Attention, ici, l’actualité est revisitée avec une touche d’ironie et de second degré. Ce contenu est purement humoristique et n’a pas vocation à refléter une vérité absolue. Prenez-le pour ce qu’il est : une invitation à rire et à réfléchir, rien de plus ! 😏
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