Ah, août… Les cigales chantent, les plages débordent, et les politiques sortent leurs plus belles stratégies de diversion. Cette année, c’est François Bayrou qui ouvre le bal : “Et si on supprimait deux jours fériés pour relancer la France ?”
Paf, la polémique est lancée. Tout le monde s’écharpe sur le 15 août, les syndicats menacent, les plateaux télé se gavent… et pendant ce temps, à l’Assemblée, ça bosse dur sur… autre chose.
Parce qu’il faut le dire : quand un sujet tourne en boucle en plein été, c’est rarement celui qu’il faut vraiment surveiller. C’est un peu comme agiter un trousseau de clés devant un bébé : ça attire l’œil, ça occupe, et derrière on fait passer la vraie manœuvre.
Août, mois préféré des lois discrètes
On ne compte plus les réformes passées sous le radar pendant les vacances :
- Petites modifications du Code du travail “pour fluidifier l’emploi” (traduire : faciliter les licenciements).
- Ajustements fiscaux qui ne seront visibles qu’au moment de la déclaration, quand il sera trop tard pour hurler.
- Autorisations environnementales “exceptionnelles” qui font soudain pousser des zones commerciales sur des champs de blé.
Et là, en 2025, pendant que tout le monde débat du jour férié qu’on préfère sacrifier, on oublie de regarder :
- Les décrets de mise en application de lois déjà votées.
- Les accords internationaux signés en catimini.
- Les expérimentations “temporairement” privatisées dans la santé.
Bayrou, le prestidigitateur
Soyons clairs : Bayrou n’est pas juste un politicien en mal de buzz estival. C’est un magicien du timing. Il sort sa polémique pile quand l’actualité est vide et que les médias cherchent désespérément un os à ronger. Résultat : tout le monde mord à l’hameçon, et hop, l’agenda caché avance tranquillou.
Moralité : en août, ne regardez pas ce qu’on vous montre. Cherchez ce qu’on vous cache. Parce que la vraie fête du 15 août, c’est celle des amendements votés pendant que vous bronzez.