En France, on aime les solutions “créatives” pour calmer les ardeurs de la rue. Et dans les Landes, on a trouvé la dernière arme secrète : la canicule. Ce lundi 11 août, le préfet Gilles Clavreul a signé un arrêté interdisant les rassemblements et manifestations sportives à cause d’une vague de chaleur extrême. Officiellement, il s’agit de protéger la population. (source : Sud-Ouest) Officieusement ou pas… disons que ce timing sent un peu le bronzage politique avant la rentrée sociale de septembre.
Le prétexte idéal : il fait chaud, donc on reste chez soi
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : jusqu’à 43 °C attendus hors littoral, un four à ciel ouvert digne d’un four à pizza napolitain. Résultat : de 14 h à 20 h ce lundi et de 10 h à 20 h mardi, plus question de se rassembler ou même de transpirer en groupe. Marchés autorisés (faut bien vendre les melons), mais adieu concerts de rue, tournois sportifs et autres attroupements non climatisés.
Bien sûr, sur le papier, c’est pour éviter les coups de chaleur. Mais dans la vraie vie, c’est aussi une façon bien pratique de couper court à toute rassemblement impromptue et de faire un test grandeur nature de la docilité collective : voir si, sous prétexte de météo, tout le monde rentre gentiment chez soi sans broncher, en attendant que la température politique retombe aussi vite que celle du thermomètre en novembre.
Quand la météo devient un bras armé administratif
On connaissait déjà la pluie diluvienne pour vider les cortèges, voici désormais la chaleur écrasante comme argument béton. La vigilance rouge devient un outil à double tranchant : protection sanitaire d’un côté, verrouillage social de l’autre. Et si l’épisode devait durer “par précaution” jusqu’en novembre, on pourrait presque breveter le concept : “Répression saisonnière par conditions climatiques”.
Vigilance rouge… pour la liberté de rassemblement
Bien sûr, personne ne conteste que la chaleur tue. Mais quand un arrêté préfectoral cale aussi bien dans le timing que les prévisions météo, on se dit que la canicule pourrait bien durer… au moins jusqu’à ce que les manifestants se refroidissent. Et pourquoi pas prolonger jusqu’à novembre ? Après tout, l’hiver indien, c’est tendance.