Décidément, Emmanuel Macron a trouvé son nouveau sport favori : le lancer de Premiers ministres. Six déjà expédiés depuis 2017, quatre depuis 2022, et un cinquième est nommé. Résultat : record battu sous la Ve République. Même François Mitterrand, pourtant champion toutes catégories des « gouvernements Kleenex », peut retourner jouer aux cartes : il a trouvé son successeur.
Le nouveau Monopoly élyséen : Matignon édition express
Édouard Philippe, Jean Castex, Élisabeth Borne, Gabriel Attal, Michel Barnier, et maintenant François Bayrou… la liste ressemble de plus en plus à une saison ratée de Koh-Lanta : éliminations rapides, trahisons en direct et suspense de pacotille. Sauf qu’ici, au lieu de manger des insectes, les candidats avalent des couleuvres.
Bayrou, dernier en date, a sauté après un vote de confiance façon guillotine. Résultat : Matignon est devenu un Airbnb politique. On y entre avec un badge et on en ressort avec une note salée, le tout en quelques mois.
Et le gagnant est… Lecornu !
La question ne se pose plus : on connaît l’heureux élu qui s’assoit sur le siège éjectable le plus rapide de France. Sébastien Lecornu, fidèle poulain du Président, a décroché le gros lot.
Pas un technocrate anonyme, pas un pote d’ENA recyclé, pas même un hologramme de Macron : non, cette fois, c’est du concret. Un cornu en chair et en os, envoyé direct à Matignon, prêt à tester la catapulte présidentielle.
Une stabilité made in Macron
Au final, ce qui devait être un signe de vitalité démocratique ressemble à une comédie répétitive : Macron change de Premier ministre comme on change de chaussettes, mais les trous restent toujours au même endroit.
Les Français, eux, paient la facture et découvrent qu’on peut diriger un pays avec la même logique que Netflix : on zappe dès qu’on s’ennuie.
« À ce rythme, le prochain Premier ministre sera nommé la semaine prochaine. On attend le calendrier des livraisons, entre le panier de courses et le colis Amazon. »