Encore un miracle de la politique à la sauce Pécresse : en 2024, elle décrète que le handicap est la « grande cause régionale »… et en 2025, elle coupe discrètement 2 millions d’euros de subventions aux Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) d’Île-de-France. (source : Bally Bagayoko) Du grand art : promettre d’une main, retirer de l’autre.
Une économie ridicule sur un budget colossal
Concrètement, la Région Île-de-France a décidé de ne plus abonder le fonds de compensation du handicap qui permettait aux MDPH d’aider les personnes à financer :
- du matériel adapté,
- l’aménagement d’un véhicule,
- ou encore un accompagnement pour la vie quotidienne.
Montant supprimé : environ 2 millions d’euros.
Budget global de la Région pour 2025 : 4,5 milliards.
Autrement dit, une goutte d’eau, mais pile celle qu’on retire du verre de ceux qui en ont le plus besoin.
Les personnes handicapées, variables d’ajustement budgétaire
Ce sont près de 2000 Franciliens qui pourraient être impactés par ces coupes, selon plusieurs élus et associations. Pour eux, ce n’est pas une ligne comptable, c’est un fauteuil roulant impossible à acheter, une voiture qu’on ne peut plus adapter, un quotidien qui devient encore plus compliqué.
Mais dans les couloirs du Conseil régional, ça passe crème : après tout, quand il s’agit de subventions, mieux vaut arroser des événements de prestige que de financer un monte-escalier pour mamie.
L’art de dire une chose et de faire son contraire
Le summum reste cette contradiction savoureuse : en 2024, Valérie Pécresse avait claironné que le handicap serait la grande cause régionale.
Un an plus tard ? Coupe budgétaire en douce.
On appelle ça de la cohérence… mais en mode inversé.
Conclusion : un bras d’honneur masqué
Au final, la Région vient d’envoyer un message clair : les Franciliens en situation de handicap peuvent toujours compter sur les belles paroles. Les moyens, eux, ont disparu.
Une politique qui illustre parfaitement la devise implicite de nos dirigeants : « La dignité des plus fragiles, c’est important… tant que ça ne coûte pas plus qu’un cocktail au buffet. »