PNF, magouilles feutrées et dossier noir de la procureure Houlette : bienvenue dans la justice à la française

Ah, le Parquet national financier ! Créé pour lutter contre la corruption, il devait incarner l’implacable bras de la justice face aux puissants. Résultat ? On découvre que c’était plutôt un club feutré de connivences, où l’on fait passer discrètement des petits mots sous la table, histoire d’épargner les amis bien placés.

Mediapart a mis le doigt dans la plaie : des écoutes téléphoniques et rapports de gendarmerie pointent directement l’ex-patronne du PNF, Éliane Houlette, entre 2013 et 2019. Celle qui devait donner des sueurs froides aux magouilleurs en col blanc se retrouve accusée d’avoir offert un parapluie judiciaire géant au clan Gaudin à Marseille.

Marseille, capitale du soleil… et de l’ombre

D’après les gendarmes, des fuites d’informations auraient protégé le premier cercle du maire Jean-Claude Gaudin (LR). Cerise sur la bouillabaisse : des arrangements secrets supposés pour limiter la casse des enquêtes en cours, histoire d’éviter qu’un tsunami judiciaire ne vienne salir les beaux tapis de la mairie.

Autrement dit, quand on soupçonnait la mairie de malversations, le PNF n’aurait pas sorti le scalpel mais plutôt la serpillière.

Trafic d’influence ? Mais voyons…

Résultat : demande d’enquête pénale pour trafic d’influence, prise illégale d’intérêts et violation du secret. Excusez du peu. On croyait que ce genre d’accusation était réservé aux élus, mais non : les procureurs aussi savent jouer à « touche pas à mon pote ».

À ce stade, c’est moins de la justice qu’une pièce de théâtre où chacun connaît sa réplique : « circulez, il n’y a rien à voir ».

Justice française : de l’ensauvagement… feutré

Le lecteur qui m’a glissé cette formule avait tout compris : ici, pas de coups de kalach dans les rues, mais des arrangements dans les couloirs capitonnés. On appelle ça l’ensauvagement feutré. Plus discret, plus élégant, mais tout aussi ravageur pour la confiance publique.

Bref

Le PNF devait être le pitbull anticorruption, il s’est mué en caniche de salon.
Houlette, censée incarner la rigueur, se retrouve citée dans un dossier noir digne d’un polar marseillais.
Et pendant ce temps, les citoyens regardent leur justice comme une pièce comique : ça fait rire jaune, mais ça fait rire quand même.

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