Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps : à peine Bayrou catapulté hors du perchoir de Matignon, Emmanuel Macron a dégainé son joker… ou plutôt son poulain. Sébastien Lecornu, 39 ans, ex-ministre des Armées et fidèle parmi les fidèles, devient donc le septième Premier ministre de Macron. Oui, septième. On ne parle plus de gouverner, on parle de collectionner les figurines comme dans un album Panini.
Du Bayrou au Lecornu, version accélérée
La scène est devenue un rituel : un Premier ministre s’installe, découvre le dossier budget, tente d’ouvrir la bouche… et boum, la guillotine parlementaire tombe. Bayrou n’a pas dérogé à la règle. Mais cette fois, Macron n’a pas traîné : pas question de laisser traîner un vide à Matignon. Il a choisi son poulain, celui qui hennit quand on lui dit « hennit », celui qui salue quand on lui dit « salue ».
Résultat : Lecornu remercie le Président « pour sa confiance » et salue Bayrou « pour son courage ». Traduction : « Merci patron, et RIP au collègue d’avant. »
Lecornu, le bon soldat
Il a commencé chez Les Républicains, a traversé toutes les crises, et s’est recasé sans jamais se mouiller plus que nécessaire. Bref, le profil rêvé pour Macron : pas trop charismatique, assez malléable, et surtout fidèle. À 39 ans, il devient Premier ministre par défaut, un peu comme on devient capitaine parce que tous les autres joueurs sont blessés.
Le vrai record : l’art du turn-over
Sept Premiers ministres en huit ans… Macron bat tous les records de la Ve République. On dirait un entraîneur de foot qui vire son staff dès qu’un match se termine en match nul. Le problème, c’est qu’ici, ce n’est pas la Ligue 1 : c’est la France.
Mais attention, le siège éjectable est prêt. Lecornu aura peut-être six mois, neuf mois… ou moins. Dans la Macronie, la durée de vie d’un Premier ministre est plus courte que celle d’un yaourt nature.