Un seul motif par consultation médicale ? L’art de la facturation en tranches fines, millimétrées… et non remboursées

Bienvenue dans la France de 2025, ce fabuleux pays où on ne soigne plus les malades, mais les créneaux horaires. Où votre gorge, votre dos et vos angoisses doivent prendre un ticket chacun. Parce que, voyez-vous, « on ne peut plus se permettre de dépasser trop un temps de consultation », dixit une docte praticienne en blouse blanche, chronomètre à la main et compassion en veille.

« Un seul motif, sinon rien » : la médecine version drive-in

Dans certains cabinets, c’est écrit noir sur blanc : “Un motif par consultation”. (source : TF1) Si tu tousses et que t’as mal au dos, reviens demain. Si en plus tu fais des insomnies, prends ton agenda, on te cale ça sur l’an prochain. On ne soigne plus des humains, on découpe les pathologies en rondelles, comme au rayon charcuterie. Et ça tombe bien : chaque tranche se paie.

Et le pire ? C’est légal. Mieux, c’est recommandé dans les déserts médicaux, là où il n’y a déjà pas de médecin, mais où on s’arrange pour que, s’il y en a un, il soit rentable.

« Préparez votre visite »… comme un entretien d’embauche

À ce rythme-là, on va bientôt nous demander d’envoyer notre CV médical avant chaque visite.

“Bonjour Docteur, je viens pour une toux, mais aussi une douleur lombaire et un état dépressif modéré. Voici ma lettre de motivation.”

Car oui, désormais, vous êtes prié de prioriser vos symptômes. Et si vous avez le malheur d’avoir un corps qui dysfonctionne en plusieurs points à la fois, il vous faudra payer en plusieurs fois. Pas votre santé, hein. Votre médecin.

Une consultation = un billet = une frustration

Ah, la magie du système ! Grâce à cette nouvelle tendance, on règle deux fois pour un demi-diagnostic, on attend plus longtemps pour une prise en charge complète, et on finit parfois par renoncer à consulter. Mais comme le dit doctement un représentant syndical :

“Quand on a mal à la gorge, ce n’est pas urgent, sauf si on a 41°C.”

Ah. Et si on a 40,8°C ? On revient demain ? Ou on appelle une IA ?

Et pour les vieux ? Un ticket à 60 euros… une fois par an

Bonne nouvelle pour nos aînés ! À partir du 1er janvier 2026, une consultation longue durée à 60 euros sera possible. Une fois par an. Dans certains cas. Si Jupiter est bien aligné.
Autrement dit : si vous êtes âgé, malade, isolé, mais pas trop compliqué, vous aurez droit à une rallonge de temps et d’honoraires.

Ce que cache vraiment cette réforme : la lente privatisation du soin

Derrière cette logique de “un motif par rendez-vous”, on perçoit une vérité beaucoup plus cynique : la transformation lente mais sûre de la médecine en service à la carte, où le patient n’est plus un être souffrant mais un client à débit multiple.

On veut vous faire croire que c’est pour “mieux vous soigner”. La vérité ?
C’est pour mieux vous facturer.

Et ça marche. Car tant que vous payez sans râler, on continue d’ajouter des frais, des limites, des délais. On culpabilise le patient devenu trop “consommateur de soins”, tout en industrialisant la pratique médicale.
Ironique, non ?

Madame-Raleuse.com vous pose LA vraie question :

🤔 Et vous, c’est quoi votre pathologie du jour ? Parce qu’il faudra choisir. Une seule. Et merci de ne pas éternuer pendant que vous hésitez.

2 commentaires sur « Un seul motif par consultation médicale ? L’art de la facturation en tranches fines, millimétrées… et non remboursées »

  1. Perso je suis anti-médical, sauf bien évidemment, pour les accidents ! Ce qui est dénoncé ici est en vogue depuis très longtemps par la spécialisation à outrance des troubles de santé ! Le corps a été découpé en tranches dont l’une semble être totalement indépendante de l’autre ! Ce n’est déjà pas mal pour gagner du fric pour le médecin et l’industrie qui est derrière, et cela permet de prolonger le plus possible la dépendance du citoyen devenu une matière première bien commode et qui, un comble, en redemande ! Oui, le patient est consommateur de soins pour éviter de remettre en cause son mode de vie, notamment alimentaire mais cela est voulu, encouragé par les autorités dites sanitaires. Comment s’en sortir ? Simple, s’accepter responsable de sa santé et en tirer les conséquences.

  2. Notre docilité les conduira à de plus nombreuses attaques contre notre intégrité physique et morale ! Un constat, oui, ce gouvernement ne nous veut pas du bien ! Lorsque les chaînes seront trop lourdes, nous devrons enfin nous rebeller ! Vivants, nous sommes vivants et devrons nous battre ensemble pour survivre !

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