Ah, l’art contemporain. Ce monde magique où plus il y a moins, plus c’est cher.
Dernier chef-d’œuvre à battre des records : un tableau monochrome bleu d’Yves Klein, le fameux “International Klein Blue” (IKB pour les intimes) est un bleu pur, profond, hypnotique vendu la bagatelle de 18,4 millions d’euros. (source : Msn)
Oui, vous avez bien lu : un toile peint, une seule couleur, un concept pour presque 20 millions d’euros.
🇫🇷 Ce tableau monochrome d’Yves Klein a été vendu pour 18,4 millions d’euros. pic.twitter.com/c0Z0nwzXQe
— AlertesInfos (@AlertesInfos) October 23, 2025
Après la banane scotchée, le vide certifié
Souvenez-vous de l’artiste qui avait scotché une banane sur un mur pour plusieurs centaines de milliers d’euros.
Eh bien ici, on monte d’un cran : plus de banane, plus de scotch, rien à manger et tout à payer.
C’est la version premium du minimalisme : moins d’objet, plus de marge.
On ne parle plus d’art, mais de bourse conceptuelle.
Acheter un monochrome, c’est un peu comme investir dans le vent — sauf qu’il est encadré et qu’on vous livre un certificat d’authenticité.
Le génie du “rien”
Mais attention, il ne faut pas confondre absence et vacuité : l’œuvre d’Yves Klein “interroge le rapport de l’homme à l’infini”.
Oui, bon, à 18,4 millions, l’infini, c’est surtout celui des zéros sur le chèque.
Et ce n’est pas du vol, non : c’est de la valeur symbolique, comme disent les experts.
Après tout, dans un monde où certains paient pour du virtuel, pourquoi pas pour une couleur ?
Conclusion : le bleu du ciel, la facture des enfers
Pendant que d’autres peignent leur salon pour 40 euros le pot, un heureux collectionneur vient d’acheter le droit de contempler l’absence d’idée.
Finalement, le véritable artiste, ce n’est pas Yves Klein.
C’est celui qui a réussi à vendre le rien et à faire croire que c’était tout.
