On croyait que l’avenir de l’humanité se jouerait dans l’espace, avec Elon Musk distribuant des tickets pour Mars. Eh bien non : visiblement, le futur se passera… sous nos pieds. D’ici 2050, avec près de 10 milliards d’humains à caser et des métropoles saturées, les urbanistes ont trouvé la solution : creuser. Oui, vous paierez bientôt votre loyer à –30 mètres, avec vue imprenable sur une paroi en béton.
Quand la ville s’étale… vers le bas
Chaque année, 24 000 hectares de forêts, champs et espaces naturels disparaissent sous le béton. Traduction : la planète se transforme en parking géant. Alors, puisque pousser les murs à l’horizontale est devenu impossible et que construire toujours plus haut coûte une fortune en vitres à nettoyer, on creuse. Bienvenue dans la ville taupinière. (source : Futura Sciences)
Helsinki, visionnaire, avait déjà lancé le concept dans les années 1960 : une ville souterraine pour survivre à une attaque nucléaire. Aujourd’hui, cette taupinière géante aligne parkings, piscines, stades et même un centre commercial. Montréal ? Pareil : 33 km de tunnels où l’on peut faire ses courses sans jamais voir le jour (pratique pour oublier qu’il neige neuf mois sur douze). Tokyo ? Son Shinjuku Subnade, un paradis du shopping… pour ceux qui n’ont pas peur d’oublier la couleur du ciel.
Gratte-ciel inversés et hôtels troglodytes
Certains architectes ne reculent devant rien. Au Mexique, le cabinet BNKR a inventé l’« Earthscraper », un gratte-ciel inversé de 300 mètres de profondeur. 65 étages de vie souterraine, avec logements, bureaux et commerces… Un rêve pour qui adore vivre dans un gigantesque silo à maïs.
Shanghai n’est pas en reste avec son InterContinental Wonderland : un hôtel 5 étoiles construit dans une carrière à 88 mètres de profondeur. Vue panoramique garantie… sur la roche. Pendant ce temps, Singapour envisage de loger carrément des quartiers entiers sous terre. Les promoteurs immobiliers salivent déjà : l’avenir, c’est de vendre un 20 m² sans fenêtre pour le prix d’un duplex avec balcon.
Le futur de la ville : métro-boulot-taupinière
Alors, la ville souterraine de demain, c’est l’utopie écologique ou le cauchemar claustrophobe ? On nous promet des économies de CO₂, la préservation des espaces naturels, et même des galeries commerçantes dernier cri sous nos trottoirs. Mais soyons honnêtes : si l’on doit déjà supporter la chaleur du métro en été, imaginez la joie de vivre en permanence dans un sauna souterrain.
Bref
D’ici 2050, il faudra choisir : payer un loyer astronomique pour voir le ciel… ou s’enterrer vivant dans un loft troglodyte high-tech. Le progrès, paraît-il.