Ah, mercredi 18 juin 2025. Une date à marquer d’un astérisque, voire d’un gribouillage rageur. Ce jour-là, ô miracle bureaucratique, une délégation de victimes de Joël Le Scouarnec sera reçue par le ministre de la Santé, Yannick Neuder (celui qui confond visiblement un procès avec un PowerPoint), la Haut-Commissaire à l’Enfance Sarah El Haïry (entre deux éléments de langage) et une conseillère du ministère de la Justice (parce que le ministre en personne, ça fait trop sérieux peut-être ?).
Quand les victimes bossent à la place de l’État
Rappel des faits pour ceux qui vivaient dans une grotte avec Darmanin : plus de 300 victimes potentielles, une soixantaine réunies en collectif, des abus qui s’étalent sur 30 ans, un procès étouffé par le silence institutionnel… et, comme souvent, ce sont les victimes elles-mêmes qui doivent documenter, alerter, formuler des propositions et supplier pour être écoutées.
Et donc, après un courrier daté du 15 mai, contenant neuf mesures concrètes pour éviter qu’un tel scandale ne se reproduise (spoiler : il se reproduira), les institutions daignent accorder une audience.
Mais attention, pas à tout le monde hein ! Non, seulement sept membres du collectif pourront entrer dans l’antre sacrée de la République, accompagnés de Maître Marie Grimaud, leur avocate. Les autres victimes ? Circulez, y’a pas de micro pour tout le monde.
Darmanin, l’absent présent
Et pendant ce temps, Gérald “tous les moyens ont été mis en œuvre” Darmanin brille par son absence. Pourtant, dans l’hémicycle, il est fort en promesses : avant, pendant, après le procès, l’État aurait tout donné. C’est beau comme une brochure touristique. Sauf que sur le terrain, c’est le désert. Les “moyens” promis ont visiblement pris la fuite avec les responsables.
Mais chut, il ne faut pas froisser les susceptibilités républicaines.
L’après-midi : chimie et hypocrisie
Après leur passage chez les ministres, la délégation rejoindra la députée Sandrine Josso à l’Assemblée nationale pour parler soumission chimique. Un autre fléau, une autre hypocrisie, une autre salle climatisée où les témoignages bruts viendront déranger les certitudes bien lissées des rapports parlementaires.
Quand l’ombre devient lumière… par la force des victimes
Ce collectif, né du procès de Vannes entre le 24 février et le 28 mai 2025, représente une soixantaine de victimes de l’ex-chirurgien. Et il fait un boulot… que l’État aurait dû faire depuis longtemps. Redéfinir les lois, créer de vrais outils de prévention, alerter les institutions : tout ça, sur leur propre temps. Pas rémunéré, pas valorisé, pas applaudi. Juste vital.
Mais à force de ténacité, ils ont forcé une porte. Reste à voir si derrière, il y a des interlocuteurs… ou seulement des statues de cire et des éléments de langage.
💥 Madame-Raleuse.com salue le courage des membres du collectif. Et déplore une fois de plus que dans ce pays, pour obtenir une écoute, il faut d’abord hurler dans le vide.
💸 Et pour couronner le tout, comme l’État a oublié que la solidarité commence par l’action (et pas par les tweets), les victimes ont dû lancer une cagnotte pour financer leurs propres déplacements à Paris et en régions. Parce qu’en France, pour être entendu, il faut d’abord payer son billet de train pour aller supplier les institutions.
👉 Soutenez la cagnotte ici :
(Parce que la justice, c’est bien. Mais la SNCF, c’est payant.)
——————————–
Attention, ici, l’actualité est revisitée avec une touche d’ironie et de second degré. Ce contenu est purement humoristique et n’a pas vocation à refléter une vérité absolue. Prenez-le pour ce qu’il est : une invitation à rire et à réfléchir, rien de plus ! 😏
——————————–