Madame-Raleuse.com – À force de politesse, même l’horreur devient acceptable.
Il y a des textes qui claquent comme une gifle. Celui de M Rodolphe Costantino en est un.
Publié après le verdict du procès Le Scouarnec, “Panser l’impensable” n’est pas une tribune : c’est une autopsie du naufrage judiciaire.
Pendant trois mois, un chirurgien pédocriminel Le Scouarnec— accusé d’avoir violé ou agressé sexuellement 299 victimes, dont 256 enfants — a été jugé à Vannes. Le résultat ? 20 ans de prison, pas de rétention de sûreté, un peu de componction, beaucoup d’incompréhensions.
Le minimum légal pour l’homme, le maximum d’indignation pour les victimes
Dans ce texte d’une justesse chirurgicale (sans mauvais jeu de mots), l’avocat décrit le verdict comme « la chute libre d’un système judiciaire qui s’est lavé les mains de sa propre impuissance. »
La Cour a « écarté la rétention de sûreté » au nom d’un doute juridique… tout en reconnaissant que l’accusé lui-même « ne sait pas ce qu’il ferait en présence d’un enfant. » Oui, vous avez bien lu.
Mais attention, on lui a interdit de posséder un chien.
On ne sait jamais, peut-être que la zoophilie fera l’objet d’un procès plus sexy à l’avenir.
Une grand-messe aseptisée, des remerciements à la Défense, et des victimes sommées de communier
Me Rodolphe Costantino, avocat d’Enfance et Partage, a rappelé que réduire cette affaire à une simple affaire de pédophilie – fût-elle massive – serait “une erreur de jugement impardonnable”.
Il a insisté sur la nécessité de comprendre la “perversion enkystée” au cœur de la personnalité de Joël Le Scouarnec, et dénoncé le déséquilibre d’un procès où les victimes sont trop souvent réduites à l’état de figurantes silencieuses, pendant que la parole de la Défense s’installe en récit dominant.
Tout est dit. Dans un style implacable, il démonte l’absence de logique dans le raisonnement de la Cour, l’amnésie judiciaire sur la notion de dangerosité perverse, et le piège de la « pédophilie » comme paravent pour des déviances bien plus vastes.
Un verdict incompréhensible, donc insupportable
Pourquoi ne pas avoir au moins ouvert la porte à une rétention de sûreté ?
Pourquoi ignorer l’unanimité des experts psychiatres sur la perversion figée de l’accusé ?
Pourquoi remercier l’avocat de la Défense comme s’il avait offert des chocolats aux victimes ?
Pourquoi cette pudeur soudaine quand il s’agit d’appeler un prédateur par son nom, et non par une pathologie clinique trop commode ?
Et maintenant ?
« Je peine encore à digérer les vomissures des crimes et qu’il nous a fallu boire, et peine plus encore à me défaire de l’idée que Monsieur Joël Le Scouarnec a commis, devant nous, à ce procès, son ultime abus…Du moins en viens-je à l’espérer !«
Cette phrase conclut une lettre d’une puissance rare. Elle doit être lue, diffusée, imprimée.
Et surtout : elle doit obliger les institutions à se regarder en face.
📄 Lire la lettre complète de Rodolphe Costantino :
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Attention, ici, l’actualité est revisitée avec une touche d’ironie et de second degré. Ce contenu est purement humoristique et n’a pas vocation à refléter une vérité absolue. Prenez-le pour ce qu’il est : une invitation à rire et à réfléchir, rien de plus ! 😏
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