Ah, la rupture conventionnelle ! Cet accord à l’amiable entre employeur et salarié, ce petit sas de décompression qui permettait d’éviter le burn-out par strangulation lente dans l’open-space… Et voilà que Sébastien Lecornu, ministre à tout faire et surtout à tout défaire, annonce vouloir « revoir le dispositif ». Traduction : moins une porte de sortie, plus une cellule capitonnée où l’on reste coincé.
Le congé payé de la liberté, bientôt interdit
Jusqu’ici, la rupture conventionnelle, c’était simple :
- Le salarié : « J’en peux plus. »
- L’employeur : « Moi non plus. »
- L’État : « Ok, on signe et tu as le droit au chômage. »
Mais apparemment, trop de Français ont eu la mauvaise idée de vouloir respirer. Et comme il n’est pas question de pointer du doigt le chômage de masse ou la précarité organisée, on accuse la rupture conventionnelle d’être un « effet d’aubaine ». Ben voyons : vouloir quitter un job toxique, c’est du luxe.
Lecornu, ministre de la double peine
Déjà qu’on a eu droit à la réforme des retraites sauce 64 ans et un avenir radieux où la pénibilité se gère à coups de slogans, voici maintenant la deuxième lame :
- Tu bosses jusqu’à l’épuisement.
- Si tu veux sortir, la porte est fermée.
- Et si tu forces la sortie, pas d’indemnités chômage.
Une logique implacable d’un Premier ministre qui n’a jamais travaillé : après la prison fiscale, voici la prison professionnelle.
La novlangue en action
Bien sûr, on nous vend ça sous le vernis habituel : « simplification », « responsabilisation », « équilibre du marché du travail ». Mais derrière la langue de bois, lna réalité est simple : c’est l’employé qui trinque. Parce que, soyons honnêtes, le patron, lui, trouvera toujours une autre combine pour contourner.
Conclusion : rupture… avec le bon sens
La rupture conventionnelle, c’était un rare espace où salariés et employeurs pouvaient se mettre d’accord sans finir aux Prud’hommes. Et comme toute chose qui marche un peu trop bien en France, on a décidé… de la casser.
Moralité : bientôt, pour quitter son job, il faudra demander un visa, passer devant une commission, et prouver qu’on est bien en état de burn-out certifié par trois experts psychiatres agréés par Bercy.