Accrochez-vous à votre portefeuille, il va fondre plus vite qu’un glaçon dans une réunion ministérielle.
Le budget Lecornu vient de tomber, et autant dire que c’est un véritable catalogue de cruautés économiques.
Macron voulait “un budget de responsabilité”. Lecornu, lui, a entendu “un budget de représailles”.
Retraités : gelés sur place
Les retraités, déjà essorés par l’inflation, auront droit à un gel des pensions.
Mais attention, pas le gel hydratant — le gel façon congélation.
Pendant ce temps, on supprime l’abattement de 10 % sur les retraites, histoire de s’assurer qu’ils ne survivent pas à la hausse des prix.
Cerise sur le cercueil budgétaire : gel du barème de l’impôt sur le revenu, ce qui provoque mécaniquement une hausse déguisée des impôts.
Brillant. On appelle ça du “pouvoir d’achat inversé”.
Santé : “soigner moins pour dépenser mieux”
Les franchises médicales doublent.
Les indemnités journalières deviennent fiscalisées au-delà de 2000 € pour les affections longue durée — parce que, visiblement, être malade n’est plus une excuse pour ne pas contribuer.
Et pendant qu’on y est, on gèle les prestations sociales et l’indemnité des aidants.
Un message clair : soignez-vous, mais en silence.
Éducation et jeunesse : la génération sacrifiée
Les frais de scolarité ne donneront plus droit à une réduction d’impôt.
Les APL des étudiants étrangers fondent comme neige au soleil.
Les apprentis, eux, voient la fin des exonérations de cotisation et la suppression de l’aide au permis de conduire.
Résultat : 50 € de moins par mois pour ceux qui bossent, zéro permis, et une grande leçon : travailler, c’est perdre.
Artisans et auto-entrepreneurs : la TVA les rattrape
Vous croyiez avoir échappé à la folie fiscale ? Mauvaise pioche.
La TVA augmente pour les auto-entrepreneurs et artisans, histoire de “simplifier” la vie de ceux qui se battent déjà pour survivre.
Traduction : l’État prend plus, pour vous apprendre à mieux gérer.
Collectivités locales : la disette en cadeau
Cinq milliards de moins pour les collectivités locales.
Moins de services, moins de routes, moins de crèches — mais plus de discours sur la “décentralisation responsable”.
Un concept fascinant : donner moins pour exiger plus.
Pendant ce temps, chez les très riches…
Rien ne bouge.
Les milliardaires dorment tranquilles : 95 % de leur fortune est exonérée de la “taxe Lecornu”, pendant que le reste du pays compte ses franchises et ses factures.
“Tutto va bene”, comme on dit dans les conseils d’administration.
En résumé : un budget qui punit ceux qui vivent, et protège ceux qui spéculent
Ce budget, c’est la version économique du darwinisme : seuls les plus riches survivent.
Pour les autres, on a la fierté nationale — et la facture.
Alors oui, si ce projet ne justifie pas une motion de censure immédiate, il faudra inventer un nouveau mot pour décrire l’opposition décorative de ce pays.