Madame-Raleuse.com – spécialiste des entourloupes déguisées en devoir citoyen.
“Rendez votre Livret A, prenez un gilet pare-balles, et financez la guerre. Merci, bisous.”
Voilà, en résumé, le nouveau coup de com’ du gouvernement, servi avec la même sauce que les précédentes arnaques d’État : un peu de drapeau, beaucoup de culpabilisation, zéro garantie. Le tout saupoudré de belles promesses de rendements entre 10 et 15 %. On dirait un mail de phishing envoyé par un prince nigérian, sauf que cette fois, c’est signé BPI France. Cocorico.
Un placement pas du tout garanti… mais chut, faut pas le dire trop fort
Oui, chers Français, le livret Défense vous propose de « miser » (oui, même eux n’ont pas osé dire « investir ») un minimum de 500 €, bloqués pendant au moins 5 ans, sans garantie sur le capital et sans taux d’intérêt assuré. Et surtout, aucune information précise sur l’utilisation des fonds.
On ne sait pas si votre argent financera un nouveau char Leclerc, une appli mobile pour envoyer des missiles en un clic, ou juste les déjeuners de travail chez Dassault. Mais chut, c’est secret-défense.
« Vous pouvez tout perdre. » Oui, c’est le patron de la BPI qui le dit.
Et là, attention, pépite : lors de la présentation du fonds le 20 mars, le PDG de la BPI, Nicolas Dufourcq, a déclaré — en toutes lettres — :
« Il faut savoir que quand on investit en fonds propres, vous pouvez tout perdre. »
Voilà. Pas besoin de chercher plus loin. Même les promoteurs du truc reconnaissent que c’est un pari. Mais pendant ce temps, sur les plateaux télé et les journaux économiques bien obéissants, on vous vend du 15 % de rendement avec la conviction d’un télévendeur de matelas mémoire de forme.
Un piège, pas une opportunité
Ce fonds de défense, c’est l’anti-Livret A par excellence : pas de garantie, pas d’intérêt, pas de fiscalité avantageuse. Et pourtant, on vous le vend comme un acte de bravoure économique. Tu refuses d’y placer ton épargne ? Tu n’es pas patriote. Tu poses des questions ? Tu sapes l’effort de guerre.
Mais dans les faits, ce fonds est un détournement de l’épargne des classes moyennes, déguisé en cause nationale. Une rustine financière pour un État fauché, incapable de couper dans ses 150 milliards de dépenses de fonctionnement inutiles, mais très doué pour culpabiliser les épargnants.
Et si c’était ça, le vrai emprunt russe du XXIe siècle ?
Le parallèle est glaçant. On a déjà vu ça. Il y a un siècle, les Français ont massivement investi dans les emprunts russes, vendus comme sûrs, garantis, patriotes. Résultat ? La révolution de 1917, dettes annulées, et 1,5 million de Français ruinés.
Et si l’histoire se répétait ? Non pas en Russie, mais en France. Parce qu’au fond, ce n’est pas une guerre qu’on prépare, c’est un transfert discret de richesse depuis les épargnants vers l’État, au nom d’un effort collectif qui, étrangement, ne touche jamais les profiteurs du système.
Et la Bourse dans tout ça ? Des courbes qui grimpent avant l’annonce…
Bonus track : certains ont remarqué que les actions de Dassault Aviation ou Thales ont explosé juste avant l’annonce officielle de l’effort de guerre. Coïncidence ? Peut-être. Hasard de marché ? Pourquoi pas. Mais entre nous, un flair pareil, ça mériterait une petite enquête de l’AMF, non ?
Conclusion : quand l’État vous parle « d’investissement pour la patrie », lisez « participation obligatoire à la dette »
Soyons clairs : ce livret n’a rien de patriotique. C’est juste un moyen de faire financer par les citoyens ce que l’État n’ose plus assumer : son incapacité chronique à gérer ses finances.
Alors oui, on peut y croire. Comme certains ont cru au retour de la croissance, au ruissellement, ou à la retraite à 60 ans. Mais il faut avoir l’estomac bien accroché… et un portefeuille qu’on ne craint pas de perdre.
——————————–
Attention, ici, l’actualité est revisitée avec une touche d’ironie et de second degré. Ce contenu est purement humoristique et n’a pas vocation à refléter une vérité absolue. Prenez-le pour ce qu’il est : une invitation à rire et à réfléchir, rien de plus ! 😏
——————————–