L’Assemblée a voté, les routes sont vengées. Ou presque.
« Involontaire ? Vous rigolez, il avait bu trois verres et snifé deux lignes ! » Voilà, c’est pour ça qu’on change les mots. Parce qu’apparemment, la justice ne passe pas toujours par les faits, mais parfois par les formules. Et en 2025, on ne rigole pas avec les formules.
L’Assemblée nationale vient donc d’adopter, pour la deuxième fois, la création d’un délit d’homicide routier. (source : BFMTV)Un mot qui claque, qui rassure, qui fait sérieux. Pas de nouvelles peines, pas de révolution judiciaire, mais un emballage tout neuf. Parce que « homicide involontaire », ça faisait un peu trop pardon madame, même avec de l’alcool, de la drogue et un rodéo urbain au compteur.
Le progrès par le lexique
Initié par le député LR Éric Pauget, ce texte aurait pu s’intituler Le droit, c’est aussi des émotions. Car ce n’est pas tant la peine qui change que la symbolique. On enfile donc une nouvelle robe aux délinquants de la route. Plus chic. Plus punitive. Plus… vendable médiatiquement.
Et puis comme le dit Béatrice Piron, députée Horizons : « Les symboles sont importants. »
Tout comme les hashtags. Et les slogans. On attend déjà la campagne :
➡️ #PlusJamaisInvolontaire
Des peines inchangées, mais des familles soulagées ?
Le problème ? C’est que même certains magistrats et avocats n’en voient pas l’intérêt.
Pour eux, c’est du marketing judiciaire. Mais chut, ne gâchons pas la mise en scène. Comme l’a résumé Rodrigo Arenas (LFI) : « Ce n’est pas demandé par les juges, ni par les avocats… mais ça fait illusion. » Et en politique, l’illusion, c’est déjà une victoire.
Et sinon, dépasser de 50 km/h ? C’est 3 mois ferme !
Dans le pack « justice symbolique », on vous glisse aussi un petit bonus : un délit automatique pour tout excès de vitesse supérieur à 50 km/h. Pas besoin d’attendre la récidive, paf, 3 mois et 3.750 €. Et pour les amateurs de tuning de trottoir : examen médical obligatoire dans les 72 h après un accident grave. À vos frais, bien sûr. Histoire de voir si vous êtes « apte à conduire » après avoir conduit comme un cinglé.
Une loi pour réconcilier les victimes avec la justice ? Ou juste un lifting sémantique ?
Conclusion : on ne change pas la justice, on change son vocabulaire.
Ça ne console pas les familles, mais ça fait joli dans les discours.
Quant aux routes, elles continueront d’absorber la violence — avec ou sans changement de rubrique dans le code pénal.
« On ne juge plus mieux, on juge plus joliment. » – Madame-Raleuse
Et vous, vous en pensez quoi ?
Est-ce que changer le mot « involontaire » changera vraiment les routes, ou est-ce une illusion de plus ? Dites-le en commentaire.
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Attention, ici, l’actualité est revisitée avec une touche d’ironie et de second degré. Ce contenu est purement humoristique et n’a pas vocation à refléter une vérité absolue. Prenez-le pour ce qu’il est : une invitation à rire et à réfléchir, rien de plus ! 😏
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