Ah, la France ! Le pays où même un pauvre bar (le poisson, pas celui où vous noyez vos impôts dans un demi) doit finir sa courte existence… dans une case Excel du ministère de la Transition écologique. À partir du 10 janvier 2026, chers pêcheurs amateurs, accrochez vos bottes et vos carnets de notes : vous devrez déclarer vos prises en ligne. Oui, même la dorade qui s’est suicidée par accident sur votre hameçon.
La pêche à la ligne… bureaucratique
On vous avait prévenus : après la déclaration d’impôts, la déclaration de revenus locatifs, la déclaration de piscine, et même la déclaration d’amour sur formulaire Cerfa, voici la déclaration… de votre poisson.
Car évidemment, un lieu jaune attrapé à la Manche menace plus la planète qu’un chalutier-usine qui racle l’Atlantique. C’est la logique administrative : le petit contre le gros, mais sans jamais oser toucher au gros.
Les poissons fichés S (pour « Saumon »)
Attention, la liste est précise :
- Le merlu (lieu jaune) et le bar, version Manche et Atlantique.
- Le thon rouge et la dorade rose, version Manche, Atlantique et Méditerranée.
- Et même la dorade coryphène, si par miracle vous en chopez une en Méditerranée.
Un poisson, une déclaration. Un oubli ? Peut-être une convocation. On imagine déjà le tribunal correctionnel :
« Monsieur, vous avez pêché deux dorades sans remplir le formulaire en ligne… Vous encourez deux ans fermes et une privation de canne à pêche. »
Et demain ? Le GPS sur vos hameçons
Le ministère nous rassure : la liste « est de nature à s’étoffer ». Traduction : préparez-vous à déclarer la crevette de votre apéro et le bigorneau ramassé par votre gamin à marée basse. La prochaine étape ? Un QR code tatoué sur chaque maquereau pour tracer son trajet administratif.
Conclusion : la pêche à la paperasse
On nous vend ça comme une grande avancée pour « mieux connaître le secteur de la pêche de loisir ». En réalité, on connaît déjà : c’est surtout un secteur où les citoyens fuient l’overdose de règlements pour chercher un peu de tranquillité au bord de l’eau. Mais voilà, même la mer est devenue un open space sous contrôle ministériel.
Moralité : en 2026, le seul poisson vraiment libre… ce sera celui que vous n’attraperez pas.