On nous répète à longueur de temps que la justice française est lente, engorgée, paralysée… Bref, qu’il faut attendre des mois, voire des années, pour obtenir une décision. Mais voilà qu’une squatteuse tombe sur une maison pas comme les autres : la résidence secondaire… d’un magistrat. Et là, miracle ! La justice s’est souvenue qu’elle savait accélérer le pas.
Marion, 39 ans, pensait avoir trouvé la maison idéale pour poser ses valises, ses addictions, son compagnon, ses chats, son chien et son furet. Manque de chance : elle a choisi la villa d’un juge nîmois. Erreur stratégique. Parce que squatter chez un citoyen lambda, ça peut traîner en longueur, mais squatter chez un magistrat, c’est comme braquer la cantine d’une caserne de CRS : on ne joue pas sur le même terrain.
Justice express, service VIP
Résultat : procédure immédiate, jugement express, et hop, six mois de prison avec sursis probatoire dans la foulée. Avec obligation de soins, bien sûr. Le tout réglé plus vite qu’un simple citoyen n’arrive à obtenir un rendez-vous au tribunal pour récupérer son logement occupé par des squatteurs.
Alors, question bête : pourquoi la justice ne sait-elle pas être aussi réactive pour Monsieur et Madame Tout-le-Monde ? Ah oui, peut-être parce que Monsieur et Madame Tout-le-Monde n’ont pas eux-mêmes la clé de la machine judiciaire.
Les autres victimes, elles, peuvent attendre…
Car Marion n’en était pas à son coup d’essai. Elle avait déjà transformé la vie d’un certain Christophe en cauchemar : squatte avec chats, chien, furet et dégâts dignes d’un film d’horreur (urine dans la baignoire, excréments sur les murs – une déco intérieure très “nature”). Mais là, pas de sanction immédiate. Il aura fallu des mois, une plainte de la maman, et un logement rendu inutilisable.
Comme quoi, en France, la justice peut être rapide. Très rapide même. Mais seulement quand il s’agit d’un des siens. Pour les autres, circulez, attendez, et priez pour que votre dossier ne finisse pas en bas de la pile.