Pendant que certains jouent aux ministres en Lego dans les couloirs de l’UERSS, pendant que d’autres pondent des lois inutiles pour interdire les paillettes dans les bacs à sable, un procès historique se tient à Vannes, en toute discrétion : celui de Joël Le Scouarnec. Vous ne connaissez pas ? Normal. On ne va pas trop faire de bruit avec seulement 299 victimes d’actes pédocriminels, hein. Ce serait dommage de troubler le brunch du dimanche.
Alors on dénonce mollement. On attend que la justice, cette vieille dame sourde et lente, se réveille entre deux siestes. Et surtout, on garde bien l’anesthésie collective intacte.
299 enfants. Répète. Deux cent quatre-vingt-dix-neuf.
Non, ce n’est pas une faute de frappe. Ce n’est pas le score d’un match de rugby ni un mauvais classement PISA. C’est le nombre d’enfants – identifiés – que ce médecin a abusés. Une série à faire pâlir Netflix. Et pourtant, ça ne déclenche ni plan national, ni mise en examen politique, ni mea culpa ministériel. À croire qu’en Frankistan, tant que ce n’est pas filmé en direct sur Twitch, ça n’existe pas.
Un système aussi protecteur qu’un string en laine
Ce qui glace dans cette affaire, ce n’est pas juste l’ampleur de l’horreur, c’est le silence institutionnel. Le médecin Thierry Bonvalot, en 2005, avait déjà alerté. Mais on a préféré classer ses avertissements dans le tiroir « Emmerdeurs à éviter ». Résultat ? Des années de plus pour le prédateur en blouse blanche, et des centaines d’enfants sacrifiés sur l’autel du confort bureaucratique.
L’EVARS, ce machin qu’on applique « quand on peut »
La loi impose trois séances d’éducation à la vie affective et sexuelle par an. C’est écrit noir sur blanc. Mais dans la vraie vie ? Rien. Nada. Walou. L’État ne finance pas, les établissements ne suivent pas, et les enfants, eux, continuent de se taire dans le brouhaha de l’indifférence.
94 % de révélations avérées, mais 60 % de pros qui ne réagissent pas
C’est beau, hein, ce chiffre. Ça devrait suffire à mettre tout le monde en alerte maximale. Mais non. Les professionnels formés sont aussi rares que les députés courageux. Et les enfants continuent d’être pris pour des affabulateurs. Jusqu’à preuve du contraire. Preuve qu’on leur demande d’apporter. Parfois trente ans plus tard.
La justice ? Une gifle bien propre sur une plaie purulente
La France a même été condamnée récemment par la CEDH pour « victimisation secondaire ». Traduction : on torture encore un peu les victimes, mais cette fois avec des robes noires et des mots polis. Charmant, non ?
Ce qu’ils demandent, et ce que l’État refuse
- La sérialité comme circonstance aggravante ? Non.
- Des peines de 30 ans pour les pédocriminels ? Trop dur, le pauvre !
- L’imprescriptibilité des crimes sur enfants ? Mais enfin, il y a des délais pour tout, même pour oublier un viol.
24 mai : debout ou complices
C’est simple. Le 24 mai à 14h, vous avez le choix : manifester à Vannes, Paris, Nice ou Metz… ou regarder The Voice en bouffant des chips, pendant qu’un autre prédateur ronge ses chaînes en attendant que le système se rendorme.
Parce que si on ne bouge pas maintenant, la prochaine victime, ce sera peut-être votre enfant. Et là, vous verrez, le silence fait beaucoup plus de bruit.
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Attention, ici, l’actualité est revisitée avec une touche d’ironie et de second degré. Ce contenu est purement humoristique et n’a pas vocation à refléter une vérité absolue. Prenez-le pour ce qu’il est : une invitation à rire et à réfléchir, rien de plus ! 😏
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