« Si c’est pour l’avenir, la dette, c’est vertueux. »
C’est signé François Bayrou, Haut-Commissaire au Plan et poète officiel de la dette publique. À l’écouter, les Jeux Olympiques d’hiver 2030, c’est pas un gouffre budgétaire, c’est une offrande sacrée.
Un viaduc de vertu posé entre le Second Empire, un TGV enneigé, et la retraite à 73 ans pour rembourser tout ça.
Endettement alpin : le retour de la dette magique
« Une voie de chemin de fer a 150 ans. On en profite encore. C’est donc normal que les générations futures paient leur part. »
Ah. Donc, si on pousse son raisonnement jusqu’au sommet des pistes, le tremplin de ski de 2030, lui aussi, sera encore utile en 2180.
La preuve : on ne détruit jamais un village olympique éphémère. On en fait un sanctuaire écologique de la dette bien intentionnée.
Et si vous avez le malheur de suggérer qu’on aurait peut-être pu investir dans un hôpital, on vous répondra que la neige, c’est la santé. Sauf pour ceux qu’on expulse.
Bayrou, apôtre du sacrifice générationnel
« Les JO ne sont pas une dépense à fonds perdus, mais un investissement. »
Sauf que les fonds, eux, sont bel et bien perdus.
Les montants s’envolent plus vite qu’un skieur dopé à la dette publique.
Les infrastructures ? Temporaires.
Les retombées économiques ? Fumigènes.
Mais rassurez-vous : on fait ça pour les enfants. Enfin… ceux qui n’auront pas été virés de leur logement « pour raisons d’intérêt olympique ».
La dette du quotidien, c’est sale. La dette des anneaux, c’est chic
Dans la philosophie bayrouienne :
- Payer les salaires des soignants ? Non.
- Rénover une école ? Mouais.
- Balancer 10 milliards pour une piste de luge et deux hébergements démontables ? Là, on parle de grandeur.
Et s’il faut virer quelques familles au passage, ce sera fait avec tact, dans un communiqué en police 8, entre deux discours sur “l’héritage”.
La dette selon François Bayrou, c’est comme une station de ski :
— On la construit avec passion.
— On l’habite quelques jours.
— Et on laisse la facture aux générations suivantes, avec vue sur le déficit.
Petit calcul entre amis
Les JO de Paris 2024, initialement budgétés à 2 milliards, ont fini à plus de 6 milliards. Une paille. Une paille dorée en or massif certifié UERSS.
Alors les JO 2030, qu’on nous vend déjà comme un « investissement vertueux », on fait quoi ? On prévoit 30 milliards, un petit prêt sur 5 générations, et quelques expulsions en bonus ?
Mais chuuut… c’est pour l’avenir, voyons.
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Attention, ici, l’actualité est revisitée avec une touche d’ironie et de second degré. Ce contenu est purement humoristique et n’a pas vocation à refléter une vérité absolue. Prenez-le pour ce qu’il est : une invitation à rire et à réfléchir, rien de plus ! 😏
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