Bienvenue dans le futur, ou plutôt dans le délire atmosphérique version indienne.
Le 23 octobre, New Delhi a officiellement tiré sur le ciel. Oui, tiré.
Un avion Cessna équipé de fusées d’ensemencement des nuages a été envoyé pour provoquer une pluie artificielle censée “nettoyer” le smog toxique. (source : Sciences et avenir)
Autrement dit : quand l’air devient irrespirable, on joue les apprentis sorciers et on fait pleuvoir pour noyer le problème.
Le plan : arroser le ciel, pas les consciences
Sous l’œil ravi du ministre de l’Environnement Manjinder Singh Sirsa, un “vol test” a été mené au-dessus de Burari, au nord de la capitale.
L’objectif ? Vérifier “la préparation de l’appareil, la coordination des agences et les capacités de tir.”
On aurait presque dit un exercice militaire, si le champ de bataille n’était pas… l’atmosphère.
“Si les conditions restent favorables, Delhi connaîtra sa première pluie artificielle ce 29 octobre”,
promet Rekha Gupta, ministre en chef.
Le seul petit détail manquant : la composition du produit chimique envoyé là-haut.
Classé top secret, probablement parce qu’il vaut mieux ne pas savoir.
Delhi, capitale mondiale du brouillard industriel
Avec des niveaux de particules fines 60 fois supérieurs aux normes de l’OMS, la ville est devenue un musée vivant de la combustion lente.
Chaque année, les mêmes causes : usines, voitures, feux agricoles, et feux d’artifice “verts” de Diwali (verts comme dans “polluent un peu moins, mais explosent pareil”).
Le résultat : un couvercle toxique si dense que même le soleil hésite à pointer le bout de son nez.
La moralité dans tout ça
Quand on ne peut plus respirer, on arrose.
Quand on ne peut plus voir le ciel, on le repeint à coups de fusées.
Et quand on ne peut plus résoudre le problème… on le fait pleuvoir.
L’Inde vient d’inventer le rainwashing : laver la pollution sans la supprimer.
Prochaine étape ? Laver les consciences avec un nuage pressé de repentir écologique.
