Ah, la France et sa passion pour la paperasse… On savait déjà qu’elle excellait dans l’art de pondre des lois inutiles, mais là, on touche la perle — ou plutôt la coquille. Depuis juillet 2025, un arrêté impose un « point hygiène » (traduction : WC et lavabo) sur les barges ostréicoles. Oui, ces petites embarcations plates, ouvertes, et à peine plus grandes qu’une salle de bain… qu’on leur demande d’y installer. (source : France 3)
Quand le bon sens prend l’eau salée
Les ostréciculteurs, eux, oscillent entre incrédulité et fou rire nerveux.
– Des toilettes sur une barge de 5 mètres ? Autant installer un jacuzzi sur un pédalo.
– Une navigation de 20 minutes ? Pas le temps d’un café, encore moins d’un besoin pressant.
Mais qu’importe : l’administration, depuis son bureau climatisé, a décrété qu’un marin, même en bottes et ciré, mérite un trône réglementaire. L’objectif officiel ? « Améliorer les conditions de travail ». Traduction libre : cocher une case dans un tableur Excel du ministère.
L’absurde en mode maritime
Le coût, évidemment, est abyssal. Les ostréiculteurs — déjà étranglés par les charges, les marées administratives et les caprices climatiques — devront désormais transformer leur barge en camping-car flottant. Et pour les plus petits bateaux ? Eh bien… débrouillez-vous. Peut-être un pot de chambre estampillé “conforme à l’arrêté de juillet 2025” ?
Les professionnels parlent d’“aberration administrative”, et ils ont raison : on n’a pas encore trouvé de toilettes assez petites pour rentrer sur une barge sans faire chavirer la marée. Mais l’essentiel, c’est d’avoir coché la case “hygiène”.
Quand la dérogation devient le nouveau bon sens
Face à la bronca (et aux éclats de rire dans les ports), des dérogations sont en cours de négociation. (source : Le Marin) En clair : l’État a pondu une règle inapplicable, et s’apprête maintenant à inventer des exceptions pour réparer sa propre bêtise. La boucle est bouclée, comme dirait un huissier de l’administration maritime.
Pendant ce temps, sur les côtes, les ostréiculteurs continuent leur travail, sans toilettes, sans lavabo, mais avec une sacrée envie : que les technocrates viennent passer une journée sur une barge, marée montante, sans pause pipi.
