Alors que les laboratoires pharmaceutiques engrangent des profits colossaux, l’ANSM leur inflige 8 millions d’euros d’amendes pour avoir joué avec la vie des patients en orchestrant une pénurie de médicaments essentiels. Vous pensiez que la santé était une priorité ? Détrompez-vous…
8 millions d’amende pour pénurie de médicaments essentiels : bravo les laboratoires !
Ah, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) a encore frappé ! Ce mardi 24 septembre, elle a sorti le carnet de chèques et infligé 8 millions d’euros d’amende à 11 laboratoires pharmaceutiques. (source : France Info) Pourquoi ? Parce que ces grands noms de la pharmacie ont “oublié” de maintenir des stocks de médicaments essentiels. Oui, ces petites pilules qui, si elles manquent, peuvent mettre en jeu la vie des patients. Détails croustillants : le montant des amendes a même pris 14 % de plus qu’en 2023. On dirait que l’inflation touche tout, même les sanctions…
Petit rappel pour ceux qui auraient du mal à suivre
Pour ceux qui se demandent, non, il ne s’agit pas de stocks de pastilles pour la gorge ou de cachets d’aspirine oubliés au fond d’un tiroir. Non, on parle ici de médicaments d’intérêt thérapeutique majeur. Traduction pour les non-initiés : si vous en manquez, vous risquez de faire un tour direct par la case hôpital, voire pire. Mais bon, entre deux cocktails en salle de réunion, les labos ont visiblement estimé qu’un petit stock de quelques jours suffirait. Quatre mois de stock ? Allons donc !
Biogaran, Sanofi, Viatris… Champions de l’approvisionnement
En tête du peloton, Biogaran qui se prend une petite tape de 4 millions d’euros pour avoir, hum, oublié d’approvisionner correctement l’Irbésartan, ce médicament pris par des millions de personnes contre l’hypertension. Bah oui, après tout, qu’est-ce qu’un petit pic de tension de rien quand on écoute notre cher gouvernement ?
Mais ils ne sont pas seuls à se faire épingler. Viatris s’est fait remarquer pour des manquements sur la Méthylprednisolone, un corticoïde important. Et Sanofi ? Ah, Sanofi, ce géant ! Ils ont préféré faire l’impasse sur deux joyaux de leur catalogue : le Jevtana, utilisé contre le cancer, et le Rifinah, utilisé contre la tuberculose. Des broutilles, vraiment. Après tout, qui a encore la tuberculose en 2024, non ?
Une épidémie ? Une pénurie ? Pas de panique, on est déjà prêts !
Il paraît que ces fameux stocks sont censés nous protéger en cas de coup dur, et en ce moment on peut dire qu’on en subit des coups durs ! Bon revenons à nos fameux stocks en cas, par exemple, d’épidémie (coucou, les souvenirs de 2020) ou des problèmes d’approvisionnement. En gros, c’est une sorte d’assurance-vie pour les patients. Mais visiblement, les labos ont décidé de vivre dangereusement. Après tout, quoi de mieux que de tester la résilience des patients avec une rupture de stock en pleine crise ? On imagine déjà les réunions chez Biogaran : Bon les gars, si on n’a pas assez de stocks, on va avoir des amendes… Mais ça coûte moins cher que de stocker correctement, non ? Logique imparable.
En 2023, l’ANSM a recensé près de 5 000 signalements de ruptures de stock. Un petit bond de 33 % par rapport à l’année précédente. Et depuis 2018, on a multiplié ce chiffre par six. Pas mal, non ? Un beau score qui prouve bien que les labos sont… disons, très optimistes sur la capacité de leurs chaînes d’approvisionnement.
Conclusion : merci, les pharmas, on aime vivre dangereusement
Alors, merci à l’ANSM pour ces petites piqûres de rappel. Merci aux labos pour nous donner cette sensation d’adrénaline à chaque fois qu’on tente d’obtenir nos traitements. Parce qu’au fond, c’est ça la vraie santé : savoir qu’on peut manquer de médicaments cruciaux à tout moment, tout en applaudissant la main légère de l’ANSM qui inflige des amendes.. qui seront payées ou pas. Après tout, 8 millions d’euros ? C’est une goutte d’eau dans l’océan des profits des big pharmas. À peine un petit bonus de fin d’année pour les cadres dirigeants.
Citation de Madame-Raleuse.com
Quand la pénurie devient rentable, la santé passe en dernier.
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