Désinformation alimentaire et Nutri-Score : quand l’industrie nous prend pour des pommes (bio, évidemment)

Et si le vrai danger n’était pas le sucre, mais ceux qui le saupoudrent sur les discours ?

Pendant qu’on débat pour savoir si manger sans gluten rend plus intelligent, les industriels de l’agroalimentaire font ce qu’ils savent faire de mieux : du lobbying déguisé en science, et des campagnes nutritionnelles sponsorisées par les champions du sucre caché et de la viande hachée.

Bienvenue dans le royaume de la désinformation alimentaire, où le Nutri-Score est vu comme un outil du diable, et où une poignée de curcuma est censée soigner le cancer (et booster vos chakras, si vous êtes sages).

Nutri-Score : l’ennemi juré des biscuits fourrés

Si vous avez cru que l’échec du Nutri-Score à s’imposer en Europe relevait du hasard… c’est que vous vivez encore au pays des bisounours sans additifs. En réalité, les lobbies agroalimentaires italiens et français ont fait tomber l’étiquette comme on fait tomber une motion à Bruxelles : à coups de procès-verbaux bien placés et de mensonges savamment épicés. (source : The conversattion)

« Le Nutri-Score va provoquer une vague d’immigration »… Oui, c’est un argument réellement avancé. Apparemment, manger équilibré fait fuir les producteurs de cacao et déclenche une crise migratoire. Du grand art.

Santé publique vs rentabilité privée : devinez qui gagne ?

Pendant que des chercheurs alignent plus de 150 publications scientifiques pour démontrer l’efficacité du Nutri-Score, des députés recopient des amendements fournis par l’Ania (l’association des industriels de l’agroalimentaire). Du copier-coller législatif, sans gêne ni indigestion.

Et quand il ne s’agit pas d’attaquer la recherche, on sort l’artillerie lourde : pubs mensongères, étiquettes trompeuses, yogourts à 3 % de fruits sur fond de vergers en fleurs, slogans sur le « sucre, plante naturelle », et coachs Instagram à la solde des compléments miracles.

Le vrai virus : l’intox nutritionnelle

On se méfie des vaccins, on accuse les scientifiques de complotisme, et pendant ce temps, le grand public s’informe auprès de youtubeurs en legging vert, qui recommandent de boire du citron glacé pour éliminer les métastases.

Résultat ? Une explosion de malbouffe déguisée en « équilibre plaisir », des enfants nourris à la viande rouge deux fois par jour, et des politiques qui défendent les chips au nom du « gastro-régionalisme ».

La désinformation n’a plus de limites : elle est dans les pubs, les réseaux sociaux, les allégations marketing, les colloques douteux, et même dans l’hémicycle. Si la vérité nutritionnelle est un fruit, il est aujourd’hui transgénique, ultraprocessé, et sous embargo parlementaire.

Mangez, désinformez, répétez

Le ministre de la Santé promet de faire de la lutte contre la désinformation alimentaire une priorité. Mais soyons honnêtes : face à 225 milliards d’euros de grande distribution, le Nutri-Score, c’est David contre deux Goliath sous stéroïdes.

Alors que faire ? Lire les étiquettes ? Soutenir la recherche indépendante ? Ou simplement… ne pas gober tout ce qu’on nous sert.

Parce qu’en 2025, le slogan de l’UERSS en matière de nutrition pourrait bien être :

“Du sucre dans les idées, du flou dans les lois, et des légumes dans les PowerPoints.”

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Attention, ici, l’actualité est revisitée avec une touche d’ironie et de second degré. Ce contenu est purement humoristique et n’a pas vocation à refléter une vérité absolue. Prenez-le pour ce qu’il est : une invitation à rire et à réfléchir, rien de plus ! 😏

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