Alors voilà. Ursula von der Leyen l’annonce fièrement : un plan « précis » pour envoyer des dizaines de milliers de soldats européens en Ukraine. Emmanuel Macron renchérit : « Nous sommes prêts ». Prêts à quoi ? À transformer nos gamins en figurants d’une guerre qui n’est pas la nôtre.
Ce qu’on nous vend comme une stratégie militaire, c’est en réalité une roulette russe politique. Et ce fameux « plan précis », parlons-en.
Le plan sur la table : une Europe à deux vitesses
- Le camp des YES : France (5 à 10 000 soldats, Macron jubile), Royaume-Uni (quelques milliers, toujours fidèle bras droit des Américains), les pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie, chacun 1 000 à 2 000 hommes, histoire de montrer les muscles à Moscou), et la Belgique (oui, eux aussi, avec quelques centaines de soldats entre deux gaufres).
- Le camp des MAYBE : Suède, Finlande, Danemark. Discussions avancées, mais hésitations visibles.
- Le camp des NON : Allemagne (après des mois de débats, Merz dit nein), Italie (Meloni n’a jamais envisagé de sacrifier des troupes), Pologne (marquée par l’Histoire, refuse catégoriquement), Slovaquie et Bulgarie (trop proches de Moscou pour jouer à la roulette).
- Le camp des « soutiens mous » : Espagne, Autriche, Pays-Bas. Oui aux armes et aux formateurs, mais pas question d’envoyer des bottes.
Bref : une coalition bricolée, incapable d’afficher une ligne claire.
Une « mission » qui frise la farce
Les soldats européens ne seraient pas envoyés « pour combattre » (ah, rassurant !), mais pour « dissuader ». Traduction :
- Stationnés à 80 km derrière la ligne de front, histoire de rester hors de portée.
- Mission officielle : rassurer les Ukrainiens, impressionner les Russes.
- Mission réelle : servir de vitrine politique, comme un panneau « Interdit d’entrer » collé sur un champ de bataille.
Le joker américain : toujours à la manœuvre
Et parce que l’Europe ne sait pas jouer sans tuteur, on nous glisse que les Américains assureraient le « backup ».
- Déploiement de F-16 et F-35 pour une zone d’exclusion aérienne.
- Bases en Roumanie, en Pologne, voire en Ukraine.
- Et cerise sur le gâteau : la presse britannique parle d’une milice privée américaine envoyée par Trump. Oui, une milice privée, comme si Blackwater allait sauver l’Ukraine avec des factures XXL.
Le vrai plan, c’est le chaos
On nous vend un « plan précis », mais ce qu’on lit, c’est :
- Une Europe fracturée : certains disent oui, d’autres non, d’autres attendent le SMS de Washington.
- Une force décorative qui ne doit pas combattre, mais qui sera en première ligne en cas de dérapage.
- Une illusion de maîtrise, alors qu’en réalité, c’est la Maison Blanche qui tient le manche.
Pour rappel
Non, nous ne voulons pas de cette guerre.
Non, nous ne voulons pas de ce « plan précis » qui n’est qu’un brouillon sanglant.
Non, nous ne voulons pas voir des soldats européens servir de boucliers humains pour les ambitions politiques de quelques dirigeants.
Qu’ils aillent jouer à la guerre eux-mêmes, sac au dos. Mais qu’ils laissent nos vies tranquilles.