Vous pensiez que la maternelle servait à apprendre à tenir un crayon et à reconnaître les couleurs ? Raté. Les professeurs viennent de recevoir un programme officiel de l’Éducation nationale qui impose désormais les cours de sexualité dès 3 ans, parce que , paraît-il, il n’est jamais trop tôt pour « apprendre l’intimité » et « dire non » en dansant la ronde. Le tout encadré par des professeurs déjà débordés, qui se transforment, entre deux dictées, en psys, sexologues et animateurs de débats sur le consentement.
Parents déclassés, professeurs recyclés
Depuis des millénaires, l’humanité a survécu sans que la maîtresse de maternelle se transforme en sexologue improvisée. Les parents transmettaient, chacun à leur rythme, les repères affectifs et intimes à leurs enfants. Mais aujourd’hui, l’État français – inspiré de l’agenda bien huilé de l’OMS – décide que ce n’est plus suffisant. Place à l’école obligatoire du « consentement », de « l’intimité » et des « différentes structures familiales ». Les professeurs, eux, devront se muer en psys, animateurs de débats existentiels et médiateurs affectifs… le tout, sans formation sérieuse, sans temps, et évidemment sans prime.
Du biberon à la pornographie : la grande ligne directrice du programme
Le document ministériel est clair : au moins trois cours de sexualité obligatoires par an, de la maternelle jusqu’au CAP. En maternelle, on parle d’intimité. Au primaire, on aborde le consentement. Au collège, on analyse la pornographie et la marchandisation des corps. Et au lycée, bouquet final : marches des fiertés, VIH, sérophobie, coming out et coming in. À ce rythme, il ne manquera plus qu’un mémoire de fin d’études sur « le clitoris dans la littérature comparée ».
Austérité pour les maths, profusion pour la sexualité
Ironie du sort : pendant qu’on sacrifie les heures de français et de maths faute de professeurs, on trouve soudainement du temps pour organiser des séances de deux heures où Kevin, 11 ans, devra débattre de la différence entre érotisme et pornographie. Qui peut croire que ce sera autre chose qu’un malaise collectif permanent ?
L’obsession de l’État : former de futurs citoyens « formatés »
Derrière les grands mots (« respect », « égalité », « inclusion »), difficile de ne pas voir une volonté de modeler les esprits dès le plus jeune âge. Comme si l’école n’avait plus pour mission de transmettre des savoirs, mais de façonner des comportements « conformes » aux normes fixées par des institutions qui se disent bienveillantes mais qui décident, sans les parents, de ce qui est « bon » pour les enfants.
Et les parents dans tout ça ?
Évacués. Déclassés. Rabaissés au rang de simples spectateurs. Pourtant, c’est leur rôle premier d’accompagner leurs enfants dans leur vie affective et sexuelle. L’école, elle, devrait se concentrer sur ce qu’elle n’arrive déjà plus à faire correctement : lire, écrire, compter. Mais visiblement, ça, ce n’est plus assez ambitieux pour l’État français.