Ah, le pont Hongqi… Ce chef-d’œuvre d’ingénierie éclair — littéralement, vu qu’il n’a tenu que quelques semaines — vient d’offrir au monde un spectacle que même les vendeurs d’AliExpress trouvent un peu rapide : l’effondrement express.
Mardi 11 novembre, dans l’après-midi, une partie du pont s’est écroulée, rappelant à tous ces occidentaux extasiés que le « made in China »… c’est parfois aussi solide qu’un meuble en carton monté sans notice.
Parce qu’on s’en souvient, hein ?
Tous ces spécialistes improvisés :
— « Oh, regardez ce pont chinois qui coupe la montagne en deux ! Quel génie, quelle audace, quelle modernité ! »
Bah oui. Tellement moderne qu’il a décidé de se désintégrer avant même la première retouche de peinture.
Millau, lui, fait des selfies depuis 20 ans.
Pendant que le pont Hongqi rejoint la longue liste des infrastructures qui jouent à « Jenga : édition géante », le viaduc de Millau, lui, se tient toujours là, fier, stable, imperturbable.
Un peu comme ce pote fiable qu’on oublie toujours d’inviter — mais sans qui tout s’écroulerait littéralement.
Mais attention : ce n’est pas que la Chine. C’est aussi… ce qu’on importe.
Parce qu’on a beau faire semblant, on sait très bien que le matériel chinois importé, on en bouffe à toutes les sauces.
Des ponts, des rails, des éoliennes, des batteries, des machines, et même nos guirlandes de Noël. Tout ça livré avec la même promesse : « Qualité supérieure, petit prix. »
Résultat ?
On se retrouve avec des infrastructures qui parfois fatiguent plus vite qu’un salarié de France Télécom en 2006.
Et si demain, en Europe, on décide de construire nos routes, nos transports et nos infrastructures critiques avec le même matos « low cost »…
Eh bien on risque de découvrir une nouvelle discipline olympique : le sprint sous pont effondré.
Le vrai miracle n’est pas celui qu’on croit
Le miracle, finalement, ce n’est pas que Hongqi se soit cassé la figure.
Le miracle, c’est qu’on continue encore à s’étonner.