Bienvenue dans le nouveau capitalisme du cynisme : un bijou se fait braquer au Louvre, et le lendemain, les marques se ruent pour “capitaliser sur l’événement”.
Pendant que la police cherche encore les coupables, Leroy Merlin balance un code promo “LOUVRE” pour vendre des caméras de surveillance, et Boecker, fabricant allemand de nacelles, se glorifie d’avoir servi à “l’exploit technique” du casse.
Non, ce n’est pas une parodie. C’est la France en 2025.
Leroy Merlin : “LOUVRE10”, la promo qui pique plus qu’un vol
C’est sans doute le plus beau hold-up marketing de l’année :
“–10 % sur les caméras de surveillance avec le code LOUVRE.”
Timing ? Parfait.
Tact ? Aucun.
Résultat ? Buzz assuré.
Pendant que le ministère de la Culture compte les pertes, Leroy Merlin compte les clics.
On ne sait pas ce qui est le plus triste : le manque de décence ou le génie cynique derrière ce coup.
Dans tous les cas, le message est clair :
“Protégez mieux vos biens que le musée le plus sécurisé du monde.”
Capture écran de la page https://www.leroymerlin.fr/produits/bonnes-affaires/code-promo/10-sur-les-cameras-de-surveillance-avec-code-louvre/
Le cynisme en marche : bienvenue dans le “Marketing de crise™”
Autrefois, on respectait les tragédies.
Aujourd’hui, on les monétise à la vitesse d’un retweet.
Plus c’est grave, plus ça vend.
Les services marketing ne font plus de communication : ils font du nécro-buzz.
Après le “Covid chic” et les “pubs guerre d’Ukraine”, voici le “braquage branding”.
Et soyons honnêtes : il ne manquait plus que Bercy qui taxe les ventes de caméras pour boucler le tableau.
Alors
Entre Leroy Merlin qui fait sa remise “anti-braquage” et Boecker qui se prend pour Thomas Crown,
on atteint le sommet du commerce sans conscience.
La morale ?
- Le Louvre a perdu ses bijoux.
- Les marques, elles, ont trouvé leur filon.
- Et pendant ce temps, pauvres spectateurs, les français regardent ce cirque avec le sentiment que le vrai braquage, c’est celui des citoyens par le gouvernement.