« Les Français ne paient plus la taxe d’habitation, personne ne dit merci. »
« Les Français ne paient plus la redevance TV, toujours pas un merci. »
Bref, les posts Facebook fleurissent avec un refrain bien huilé : les Français sont ingrats, ils profitent sans gratitude. Mais qui a distribué toutes ces “largesses” ? Spoiler : ce n’est pas le voisin du 4ème qui a rayé la taxe d’habitation, c’est bien l’État. Et quand Bayrou affirme que « la dette, ce sont les Français qui l’ont faite », il omet un détail croustillant : c’est lui et ses copains qui ont laissé la carte bleue en libre-service.
Le paradoxe du cadeau empoisonné
Supprimer la taxe d’habitation ? Bonne idée électorale, mais mauvaise pour les caisses. La redevance TV ? Jetée par la fenêtre sans qu’on sache comment financer l’audiovisuel public derrière. Les heures sup défiscalisées ? Très sympa sur la fiche de paie, mais encore un trou dans les recettes. Et pendant le Covid, on a payé le chômage partiel comme si la Banque de France avait une imprimante magique.
Résultat ? Les Français ont « profité » sans réfléchir, certes, mais uniquement parce qu’on leur a dit profitez, c’est gratuit. Une logique de fête foraine où l’État tenait la caisse… mais a oublié de compter la monnaie.
Le coup de com’ : faire porter le chapeau au peuple
Maintenant que la note arrive (et qu’elle pique), le discours change : « Vous, les Français, vous avez vécu au-dessus de vos moyens. » Facile. Mais ce n’est pas Madame Dupont avec ses 200 € d’heures sup défiscalisées qui a creusé 3 300 milliards de dette. Ce sont les décisions politiques, prises pour calmer les colères, acheter des voix et éviter les révoltes.
Bref, le « buffet à volonté » était organisé par l’État, mais quand l’addition tombe, on reproche aux convives d’avoir mangé. Un grand classique.