Oui, mes chers, ce n’est plus seulement une dégradation. C’est un spectacle avec feu d’artifice et avance sur le calendrier.
La France, ce pays si sérieux, a été jugée « A+ » par S&P, et le pire c’est qu’ils ont fait ça avant le jour-J — parce que, visiblement, même l’agence de notation en avait marre d’attendre.
Le 17 octobre 2025, S&P a officiellement abaissé la note de la France de AA- à A+, en expliquant que la date prévue était le 28 novembre, mais que la tourmente politique les a poussés à agir plus tôt. (source : Le Monde)
En clair : ils n’ont pas attendu le calendrier officiel. Comme si la France avait planté le jour du contrôle … et que même S&P a préféré corriger la copie avant la sonnette finale.
Pourquoi ce « + » ? Mais aussi pourquoi « un mois d’avance » ?
La vignette est claire :
- La dette publique française est désormais estimée à 121 % du PIB d’ici 2028 selon S&P.
- Le gouvernement de Sébastien Lecornu (oui, fini M. Le Maire en première ligne, changeons les noms) souffre d’une instabilité politique qualifiée par l’agence de « la plus grave depuis 1958 ».
- La date prévue pour la publication de la note était le 28 novembre — S&P explique avoir anticipé parce que « l’incertitude budgétaire est élevée ».
Donc oui — ils ont appuyé sur le bouton avant le feu vert. C’est « pompon », mais dans le mauvais sens.
Que dit le gouvernement, pardon, le cabinet Lecornu ?
Le ministère réagit mollement, « notant la décision » (texte officiel habituel).
Mais c’est le fond qui compte : un déficit prévu à 5,4 % du PIB en 2025, sans réelle confiance que la baisse vers 3 % sera respectée.
Bref, on continue de promettre la rigueur en augmentant les impôts des pauvres citoyens pendant que d’autres dépensent comme si tout allait bien.
Les conséquences (et la cerise sur le gâteau)
Quelque chose va changer, non ?
- Le coût de l’emprunt de la France va grimper. Déjà, les marchés réagissent à cette décision.
- Les fonds qui imposent des notations “double A” ou mieux risquent de regarder la France en coin.
- Et surtout : la symbolique est monstrueuse : quand l’agence dit qu’elle ne respecte même plus le calendrier, c’est la preuve que le scénario de redressement est hyper compromis.
Conclusion : la France en “avance”… sur son déclassement
S&P a tiré la première salve, avec un mois d’avance — probablement pour éviter d’être accusée de retard le jour où tout s’effondrera.
Résultat : la France passe en A+, le gouvernement Lecornu fait semblant de ne pas vaciller, et les marchés commencent à siffler la fin de la récré.
Mais ne rangez pas les chips : Moody’s c’est ce vendredi, et elle pourrait bien enfoncer le clou.
À ce rythme-là, il ne manquera plus qu’un dernier communiqué intitulé :
“La France, toujours exceptionnelle : première nation à fêter sa dégradation en série avant Noël.”
En attendant, on peut se consoler : pour une fois, quelque chose arrive en avance dans ce pays.
